Prix Catherine Flon, les lauréats se confient
3 min readPour l’édition de cette année, les lauréats n’ont pas caché leur satisfaction. Ils se sont montrés aussi compétitifs que courtois. Le prix Catherine Flon qui prône les valeurs civiques a été une fois de plus au comble des attentes. Le 20 février 2022, devant les caméras, les prix ont été décernés au milieu d’intenses émotions.
Lorsqu’ont été annoncés les noms des 3 gagnants du prix Catherine Flon, Eniel Emmanuel ST-FLEUR, originaire de Capotille, (Nord-Est), étudiant en Travail Social et également à l’École Supérieure de Tourisme et d’Hôtellerie avait le pressentiment d’être le champion. Homme de plume, il est un habitué des concours du même calibre. Cependant, Christelle MONFISTON, 21 ans, étudiante au CTPEA, qui était en première position pour les votes du public et en troisième position pour le Jury espérait aller plus loin car elle en est à sa deuxième participation. Emmanuela Bethsaïda NOEL, 23 ans, étudiante à la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire a simplement voulu participer à ce concours dans l’objectif de faire entendre sa voix à plus d’un, pour que la nation ait conscience de son état critique afin d’y remédier.
Reconnaissant que la situation actuelle du pays est chaotique, l’Agence de Protocole et d’Innovation (API) a voulu s’impliquer de manière concrète dans la reconstruction éducative et civique des jeunes.
« Étant une jeune femme dévouée à la cause de mon pays, ce concours était pour moi l’occasion de sensibiliser les autres (petits, grands, sourds, muets, professionnels ou universitaires) à prendre conscience de leurs droits et de leurs devoirs, à s’engager, s’unir afin de rehausser l’éclat de notre pays », a fait savoir Christelle au journal.
Cette campagne de sensibilisation sur le civisme et le leadership à travers l’écriture a été une occasion pour toucher le maximum de personnes à travers un ambassadeur prônant l’objectif même de l’agence. Pour Emmanuel, son but était de promouvoir le civisme et le leadership.
« Je n’avais rien à perdre mais tout à gagner. J’ai constaté qu’au niveau de notre société, ce qui longtemps reliait les Haïtiens les uns aux autres est sur le point de disparaître. Nos valeurs, nos mœurs sont ignorées», lâche t-il.
Pour certains, c’était un concours, mais pour les tenants du titre, c’était un atelier de travail, de réflexion sur l’avenir de notre pays. Ils disent avoir beaucoup appris de l’Agence, du concours et des autres participants. Comme l’a si bien dit Nelson Mandela : « Une jeunesse mobilisée est dangereuse. C’est une puissance qui effraie même les bombes atomiques. » Ainsi, Emmanuel, le champion invite la population à se mobiliser. « Ensemble, nous pouvons faire peur au gardien du système qui nous ronge. La lutte pour la nouvelle Haïti est longue et inclusive. Ça ne peut passer que par le biais du civisme et du leadership. Alors, rendez-vous au sommet. »
Emmanuel Betsaïda se dit être fière d’avoir pu faire passer ses points de vue à travers un concours qui met en avant les droits et les devoirs des citoyens : « Tout était à la normale, le concours selon moi, s’est déroulé dans le respect des normes et on ne nous a pas fait trop attendre pour obtenir les résultats, en gros je suis satisfaite d’occuper la place qui me revient ».
En attendant les préparatifs pour la troisième édition, API est fière des lauréats de cette deuxième édition et les félicite pour avoir été à la hauteur. Être ambassadeur d’une prestigieuse agence qui prône les valeurs civiques d’un pays est un travail qui exige du caractère, du leadership et de la confiance.
Geneviève Fleury