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Quand la BID explore les secteurs à potentiel d’Haïti

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Le dernier Mercredi de la réflexion en date de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) s’est déroulé le 3 novembre 2021. L’occasion a été de mettre l’accent sur les  secteurs à exploiter pour le développement du pays.

C’est autour du thème : « Le secteur privé comme axe pour libérer le potentiel de croissance en Haïti », que s’est déroulé le mercredi de la réflexion. Pour l’occasion, plusieurs techniciens et spécialistes de la Banque Mondiale sont intervenus pour explorer les pistes offrant de potentiels portes de sortie pour le pays dont la situation économique ne cesse d’inquiéter. En effet, l’économiste Kesner Pharel qui faisait office de modérateur, n’a pas manqué de souligner que le pays enregistre un cycle de croissance négatif depuis trois ans. Aussi, c’est avec difficulté que les entreprises évoluent dans ces conditions.

Lors de l’intervention de Mariana Vijil, économiste et spécialiste des questions liées au commerce à la Banque Mondiale a fait savoir le secteur économique n’est pas exempt des crises qui rongent  le pays. Elle a ajouté qu’en dépit de la résilience qu’on ne cesse d’attribuer au pays, la situation devient de jour en jour plus critique. « Haïti n’en peut plus », pouvait-on lire dans une vidéo diffusée par la spécialiste.

Il a été question de quatre secteurs à potentiel, ayant des liens « en amont et en aval avec l’économie », pouvant permettre d’aboutir au bien-être de 40% des ménages les plus pauvres : Finance, Énergie Rentable, Eau et Habillement. Il a aussi été question de considérer les forces de ces secteurs, tout en faisant des recommandations qui pourraient permettre de mieux exploiter leurs potentiels.

Parlant du secteur financier, Mariana Vijil a soulevé l’utilisation accrue des portables, l’utilisation du numérique qui a émergé en Haïti avec la Covid-19, ainsi que l’apparition de nouveaux produits numériques. Toutefois, elle a souligné que le secteur financier avait besoin de stabilité, de renforcement des capacités institutionnelles, d’accélération des reformes. À ces recommandations s’est ajoutée la nécessité d’inclusion et d’éducation financière.

Toujours selon spécialiste des questions liées au commerce à la Banque Mondiale, le secteur de l’énergie renouvelable aurait, de son côté, besoin de planification. Une réduction des coûts pour les utilisateurs à été recommandée, de même qu’une analyse du potentiel en énergie renouvelable dans les secteurs commerce et industrie. En effet, l’énergie renouvelable est une piste souvent explorée pour ce que son exploitation pourrait occasionner en thème de retombées économiques pour le pays. Toutefois, aucune véritable mesure n’a été prise pour matérialiser cela.

L’une des principales besoin du secteur de l’Eau serait de renforcer la capacité de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) à réguler ainsi que des Offices Régionales de l’Eau Potable et de l’Assainissement (OREPA), à gérer les actifs et les opérations.

Quant au secteur de l’Habillement, il a offert l’occasion de mettre un projecteur sur le Nord qui offre l’un des foyers de produits locaux en termes d’habits. Seulement, cela ne saurait suffire. Le pays a encore besoin d’améliorer l’attractivité des zones économiques spéciales, d’améliorer la productivité du travail ainsi que d’encourager la prévisibilité de l’appareil de la législation du marché du travail.

Ketsia Sara DESPEIGNES

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