Référendum: l’exécutif solitaire dans sa démarche

L’exécutif haïtien a reçu, comme une douche froide dans le dos, la position des États-Unis qui disent s’opposer au référendum. Supporteurs fidèles du régime au pouvoir, les USA étaient en fait, le seul élément qui n’avait pas encore pris de positions officielles sur cette question.

L’avenir du référendum nage dans des eaux troubles. Personne ne sait si ce scrutin a la moindre chance d’être réalisé dans le pays. Sévèrement critiqué comme démarche, le référendum n’a pas reçu la bénédiction des États-Unis qui se disent finalement opposer à ce processus.

C’est le secrétaire d’État américain, Anthony Blinkin qui l’a dit. Le gouvernement américain n’encourage pas cette démarche. Comme les autres organismes internationaux, l’administration de Biden descend le bateau, laissant l’administration Moise/Claude seule dans ce processus. Une décision difficile à avaler par le ministre délégué auprès du premier ministre chargé des affaires électorales et des relations avec les partis politiques, Mathias Pierre.

Lors d’une interview accordée à une station de radio de la capitale haïtienne, le ministre rappelle qu’Haïti est un pays souverain. Et que le changement de la constitution ne constitue qu’un acte de souveraineté. Par conséquent, il juge mal que les USA auraient dit s’opposer à une telle démarche. L’ancien candidat à la présidence affirme qu’il considérerait comme un affront le fait que dans un processus d’amendement de constitution aux États-Unis, Haïti serait dit s’opposer.

Les élections Oui

Si les américains ne voient pas de bon œil le référendum, ils restent toujours cohérents à leur position concernant l’organisation des élections générales dans le pays. C’est dans cette veine, qu’ils disent encourager les acteurs politiques incluant le gouvernement à se joindre à la société civile en vue de l’organisation des élections générales libres, honnêtes, crédibles et démocratiques dans le pays.

Olry Dubois