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Vers la révolution de l’éducation dans le monde: Haïti n’est pas exemptée!

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À l’occasion du pré-sommet sur la transformation de l’éducation qui a eu lieu à Paris, plus de 80 pays dont Haïti ont montré leur volonté de révolutionner leur système éducatif. Plus de 80 ministres de l’éducation des pays membres du Partenariat Mondial pour l’Éducation ont indiqué leur ambition d’offrir une éducation de qualité. Le titulaire du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Nesmy Manigat, s’est exprimé dans un communiqué publié le 29 août.

Dans un communiqué rédigé conjointement avec David Moinina Sengeh, Ministre de l’Éducation à Sierra Leone (Afrique de l’Ouest), Nesmy Manigat explique le bien-fondé de révolutionner le système éducatif. En effet, M. Manigat  ainsi que  M. Sengeh en ont profité pour tirer la sonnette d’alarme sur le nombre d’enfants non-scolarisés qui augmente considérablement depuis la pandémie. « Effectivement, la Covid-19 n’est pas sans conséquences sur l’éducation à l’échelle mondiale et les systèmes éducatifs des pays vulnérables sont les premiers à être touchés », ont fait savoir les Ministres.

L’éducation est bouleversée. Les crises résultant de la Covid-19 ont affaibli les systèmes éducatifs mondiaux. Après le confinement, le retour à l’école a été difficile. « Les enfants avaient du mal à se réadapter. Le taux d’enfants de dix ans incapables de lire est passé de 50% avant la pandémie à 70% », ont souligné les ministres dans le dit communiqué. Par ailleurs, ces derniers avancent que beaucoup d’efforts ont été consentis par les personnels éducatifs en vue de répondre à l’urgence imposée par la Covid-19. Les méthodes d’enseignement ont été adaptées à la situation.

Selon les ministres haïtien et sierra léonais, le monde change en permanence et à un rythme jamais vu auparavant. Par conséquent, il est temps d’agir. « Nous pensons que c’est justement le moment opportun pour repenser la manière dont nos systèmes éducatifs doivent changer pour nous aider à relever ces défis et à construire l’avenir que nous voulons pour tous », ont-ils déclaré car, une nation éduquée est la clé du développement durable.

Les ministres de l’éducation des deux nations s’engagent donc, dans ce  communiqué, à révolutionner l’éducation. Ils profitent de l’occasion pour renouveler leurs engagements de mobiliser les autorités locales et internationales pour le financement des projets éducatifs et de favoriser un système éducatif profitable à tous, peu importe le genre de l’individu et de mettre en œuvre le postulat d’éducabilité (Tout individu peut apprendre), conformément au manifeste de Freetown, auprès de leurs communautés respectives.

Les Ministres invitent donc la communauté internationale à investir dans la mesure du possible dans le développement du système éducatif des deux pays. Ils appellent la communauté internationale à fournir les outils nécessaires en vue de contribuer à l’amélioration des systèmes éducatifs locaux, à la mobilisation de ressources pour l’éducation, d’intervenir dans l’éradication des obstacles qui ralentissent et freinent le processus d’éducation, de renforcer et surtout de protéger le système éducatif dans les situations de crises. « C’est le plus grand investissement que nous puissions faire dans les générations qui bâtiront l’avenir que nous souhaitons tous! », concluent-ils.

Les mesures prises dans le système éducatif haïtien

Nesmy Manigat, titulaire du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), n’a pas attendu longtemps après avoir repris la tête dudit ministère  pour adopter de nouvelles mesures (quoique contestées) en vue de révolutionner le système éducatif local. Rappelons que certaines choses vont changer dès l’année académique 2022-2023,  qui doit commencer le 3 octobre prochain. Ces mesures, selon M. Manigat, sont prises entre autres dans le but de soulager les parents et d’aider les élèves.

Les plus récentes mesures ont été publiées officiellement, dans un communiqué le 5 juillet dernier. Le MENFP a décidé de mettre sur le marché un manuel scolaire unique en langue créole qui contient les matières principales, à l’usage des deux premières années du premier cycle fondamental et de fermer les classes du troisième cycle, à savoir: 7e, 8e et 9e année dans les lycées. Cette dernière mesure a cependant suscité une vague de réactions auprès de la population qui a du mal à assimiler ce brusque changement.

Et le 8 septembre 2022, on lit dans un circulaire signé du MENFP: « le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle informe le public en général et la communauté éducative, en particulier, qu’il est formellement interdit d’entreprendre au sein des établissements scolaires publics ou privés des activités relatives aux actes de commerce sans l’autorisation formelle des autorités compétentes. L’accréditation accordée aux écoles par le ministère concerne uniquement des activités scolaires et parascolaires ». Encore des mesures pour l’année académique 2022-2023.

Leyla Bath-Schéba Pierre Louis

pleyla78@gmail.com

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