Vers un ralliement de l’opposition
3 min readÀ l’initiative de plusieurs acteurs politiques, de la société civile et de la diaspora, un document d’engagement a été paraphé en vue de combattre le régime en place et ses projets mais aussi, de jeter la nouvelle base de la transition. Un passage obligé, croient-ils pour poser les jalons d’une autre société.
Dans ce document d’engagement, les signataires ont pris la décision d’avancer coude-à-coude. À travers cet accord en miniature, ils ont décidé de travailler et de mener ensemble diverses activités visant à stopper la dérive et à ramener le pays sur la voie du fonctionnement régulier des institutions.
La situation actuelle du pays déplaise énormement à ces acteurs. En conséquence, ils se fixent des objectifs assez précis. « Nous voulons nous mettre d’accord sur une structure de rassemblement des forces de changement, éparses aujourd’hui, et sur les modalités de son fonctionnement ;
Faire échec au projet de coup d’état électoral, en préparation par le pouvoir ;
Forcer le Président Jovenel Moïse à respecter les prescrits de la Constitution relatifs à la fin du mandat présidentiel ;
Trouver un accord politique entre le secteur politique et les autres secteurs de la vie nationale sur les modalités de remplacement du Président Jovenel Moïse et de la réalisation d’une période de transition permettant de jeter les bases pour la construction d’une nouvelle ssociété ; Accompagner la population haïtienne en général et les organisations de base en
particulier dans la mobilisation, déjà en marche, pour faire respecter les articles 134.2 et
134.3 de la Constitution.
Si le chef de l’état se voit remplacer par un président élu de la même souche que lui, l’opposition quant à elle jette la base de la transition rêvée pour faire le pont. « Durant cette période transitoire, il reviendra de lutter contre la corruption ;
De créer un climat sécuritaire garantissant l’ordre public, la sécurité des vies, des biens et des investissements ; d’Organiser une conférence nationale ; Réviser la Constitution ; de Réaliser les procès pour la dilapidation des fonds Petro Caribe ou de toute autre ressource
du trésor public et d’Obtenir justice pour les victimes de divers massacres dans les quartiers populaires.
La transition s’enchargera en outre d’Établir le cadre juridique, les mécanismes financiers appropriés, et conclure les ententes
politiques nécessaires permettant l’institutionnalisation de la démocratie en Haïti à travers la mise en place d’un multipartisme modéré autour de 4 à 5 partis ou plateformes politique. Elle aura aussi pour mission de Renforcer les institutions de l’État ; Rétablir la confiance dans l’État ;
Assainir les finances publiques ;
Promouvoir des réformes économiques, un climat favorable aux investissements, à la création d’emplois et au développement de la production nationale ;
Initier des projets d’apaisement social tout en apportant des services à la population ;
Organiser des élections générales libres, honnêtes et démocratiques à travers un processus inclusif et transparent ;
Défendre le droit du peuple haïtien à décider souverainement de ses affaires, tout en travaillant au développement de la coopération internationale, de l’amitié et de la solidarité entre les peuples du monde entier.
Notons que beaucoup de partis politiques dont pitit desalin, fanmi lavalas, des structures comme MOPOD, Unir, entre autres n’ont pas paraphé ce document.