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301 secousses sismiques recensées en Haïti en 2019

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Le directeur du Bureau des mines et de l’énergie, l’ingénieur Claude Prépetit, a fait un état des lieux des activités sismiques en Haïti de l’année 2019. Dans ce bulletin sismique qui sera publié bientôt, le responsable du BME a indiqué que 301 petites secousses ont été enregistrées sur le territoire national au cours de l’année dernière.

« Les magnitudes varient de 1 à 4.8 sur l’échelle de Richter. Nous avons enregistré 2 séismes de magnitude 4.8. La première, c’était au sud de Bombardopolis ; la seconde c’était au sud de l’Ile-à-Vache. Les départements les plus touchés par les secousses sont respectivement le Sud-Est, l’Ouest (avec un foyer tout près du lac Azuéi), le Nord-Ouest et les Nippes. Ces 4 départements totalisent près de 80% des séismes enregistrés », a-t-il détaillé, saluant les progrès enregistrés en ce qui concerne la surveillance sismique en Haïti. 

Sur les 301 secousses sismiques, l’ingénieur Prépetit fait remarquer que 42% d’entre elles surviennent dans la mer. Cela dit, théoriquement, ces secousses auraient pu provoquer des tsunamis si leurs magnitudes étaient supérieures à 6.5 et leurs profondeurs moins de 50 kilomètres. « Un tsunami est possible en Haïti parce que nous vivons sur une île. Grâce aux études, nous nous rendons compte que nous sommes un pays à risques. Avant 12 janvier 2010, nous étions uniquement au courant de l’existence des failles actives, celle qui traverse la presqu’île du Sud, la faille Enriquillo, et la faille du grand Nord. À présent nous disposons plus de données et plus d’appréciation sur la sismicité locale. Nos craintes sont encore plus renforcées. Malheureusement, nous n’agissons pas en fonction de ces informations. Nous pourrions en payer les conséquences », craint le géologue. 

Le directeur du BME a également fait état d’une étude de microzonage sismique réalisée dans 5 communes de la région métropolitaine (Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Cité Soleil et Tabarre) après le séisme du 12 janvier 2010. « Les données sont disponibles sur les sites Web du MTPCT, du Laboratoire national, entre autres. Malheureusement, peu de gens utilisent ces études. Il n’y a pas une appropriation de ces études au niveau des collectivités territoriales », déplore-t-il, soulignant que les paramètres à prendre en compte pour réduire la vulnérabilité de la population concernant les séismes sont le contrôle des constructions et l’éducation de la population. 

Source Le Nouvelliste

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