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La diasporaphobie ! Quand l’élite haïtienne lutte contre ceux qui la maintiennent

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la première question qui monte à l’idée quand on observe Haiti, c’est comment un peuple puisse-t-Il survivre dans une situation pareille ? La réponse est simple et elle se résume en un seul mot « la diaspora ».

Pour l’année 2018, le montant total des transferts a atteint un niveau record, soit 2,986 milliards de dollars, ce montant représente plus que 30% du PIB. Haïti est passé d’un pays essentiellement agricole a un pays dépendant totalement de la diaspora. Cependant malgré l’apport considérable de la diaspora dans la survie du pays, l’élite haïtienne ne cesse de la combattre en pratiquant à son égard une forme d’ostracisme démesuré. Cette exclusion peut s’obsever à un niveau juridico-politique et à un niveau économique.

Sur le plan juridique et politique

La diaspora Haïtienne n’a pas d’existence juridique, dans tout l’arsenal juridique haïtien, il n’y a aucune loi qui traite la situation des haïtiens vivant à l’étranger. Certe il y avait un ministère créé pour eux, mais ce ministère n’a aucune loi organique.

Dans l’article 15 de la constitution de 1987, il est écrit que la double nationalité Haïtienne et étrangère n’est admise en aucun cas. cet article est l’une des plus grandes ignominie de cette constitution désuète, pour ne pas dire la plus grande.

Sur le plan économique
Malgré son poids dans l’économie haïtienne, il y a une exclusion systématique de la diaspora dans les grandes décisions économique du pays, et on maquille souvent cette exclusion avec de l’hypocrisie, car même si on leurs demande souvent de venir investir, on sait très bien que ceux qui sont lucides ne prendront jamais le risque de mettre leurs capitaux durement acquis dans ce pays où tout se joue sur des aléas. On sait très bien que les lois et les conjonctures n’ont jamais été propices pour eux. comment investir dans un pays où les infrastructures de bases sont inexistantes ? Pourquoi investir si on admet pas la double nationalité et qu’on interdit aux étrangers de posséder des grandes choses en Haïti ? Pourquoi investir si l’insécurité foncière persiste et que le problème de cadastre n’a jamais été résolu ?

La vérité c’est qu’on a peur de la diaspora. On a peur de ceux qui ont eu la chance de fréquenter les plus grandes universités du monde. On a peur de ceux qui ont expérimenté le développement car s’ils parviennent à intégrer le système ils pourront le chambarder un jour.

Frantz AZEMAR

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