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La Coach Sry-Lanka part à la découverte de la sexualité

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Sry-Lanka Sanon assure un impressionnant coaching en éducation sexuelle sur les réseaux sociaux, notamment sur sa page Sr. Sexuality Care et sur la plateforme de Belide Magazine. La plume érotique et fondatrice de Kreyòl la bèl entend, en ce sens, vulgariser les b.a ba de la sexualité pour une meilleure estime de soi de la jeunesse.

Nombreux sont ceux qui ont eu le plaisir de lire les mots excitants animés d’une douce sensualité de Sry-Lanka Bendjy Sanon, à travers sa Balad’erotiq au temps du confinement. Des petits textes sur la toile qui exprimaient le fantasme de plus d’un et qui creusaient davantage la libre imagination sexuelle d’une jeunesse excitée. Une écriture pédagogiquement employée par la rédactrice de Belide Magazine, Sry-Lanka, en vue d’octroyer une bouffée d’air aux jeunes étouffés par les tabous de la sexualité.

Née un 24 avril, Sry-Lanka Sanon est l’aînée de sa famille. Elle grandit dans sa ville natale à Marigot dans un jardin d’amour et de joie aux pieds de ses parents et quelques autres membres de sa famille. Une atmosphère animée de gaieté, à en croire ses mots, dans laquelle la jeune femme s’épanouit. « J’ai eu une très belle enfance dans une ambiance familiale chaleureuse, avec mes parents, mon frère cadet et mes cousins », se souvient la passionnée de théâtre Sry-Lanka,  qui prenait part joyeusement aux activités récréatives qui se tenaient dans son quartier à Marigot.

S’il est une passion qu’elle chérit depuis son adolescence, c’est bien la littérature, à savoir se délecter de belles pages tout en manipulant des mots pour s’évader dans son propre univers. Elle a encore en mémoire le titre de son premier texte « Je vis dans un monde ». La bachelière de l’Institution Madeleine Morano, Sry-Lanka Sanon, était autant douée dans les cours de sciences de la vie et de la terre que dans les cours de lettres. D’où son admission à l’Université d’État d’Haïti, plus précisément à la Faculté de médecine et de pharmacie, où elle suit un cursus en médecine. « J’ai toujours voulu être médecin et ce, depuis que je suis toute petite. Je prenais toujours à cœur les rôles de docteur que je tenais dans les pièces de théâtre. D’autant plus que j’avais une grande aptitude dans les cours de biologie et de chimie », explique l’étudiante en cinquième année.

Dans les colonnes de Belide Magazine, on reconnaît aisément la plume de Sry-Lanka par ses conseils en matière de sexualité. Elle en fait son domaine de prédilection. « À l’aube de mon adolescence, j’étais seule avec mon corps ne sachant pas trop comment réagir à cette évolution de ma sexualité. Ce fut à vrai dire une période assez stressante qui aurait pu avoir des incidences néfastes sur mon avenir, si je n’étais pas  allée fouiner ailleurs en vue de m’informer davantage », avoue la présentatrice de Santé Sans Tabou, qui, à l’évidence, s’en est bien sortie.

La coach Sry-Lanka critique l’approche de la sexualité des parents, qui laisse malheureusement beaucoup de zones d’ombre chez les jeunes en ce qui concerne ce sujet. « Généralement, ce sont les adultes qui rendent tabou le sujet en question. Ils peuvent trouver les mots justes pour procéder à l’éducation sexuelle de leurs enfants », croit Sry-Lanka, affirmant qu’une bonne éducation sexuelle est favorable au plein épanouissement de tous.

En revanche, un déficit en la matière peut occasionner de grandes difficultés chez les gens, peut-on déduire des déclarations de la conférencière, Sry-Lanka Sanon. « En effet, d’un point de vue individuel, la personne peut avoir des difficultés à comprendre son propre corps, ce qui peut susciter un repli sur soi, et même un refoulement. Sans oublier les risques de grossesse précoce et de contamination entre autres », relève la rédactrice, affirmant que l’intolérance à l’homosexualité est aussi une conséquence du déficit en éducation sexuelle.

A cet effet, Sry-Lanka, co-présentatrice de Santé Sans Tabou, pense que l’éducation sexuelle est tout aussi importante que le civisme à l’école.  Donc, il va falloir l’intégrer dans les programmes scolaires. « A noter qu’à chaque phase ou étape de l’évolution de la personne, il y a une façon d’aborder la question », s’empresse-t-elle de préciser.

La jeune femme au sourire généreux ne cache pas son amour de sa langue maternelle, le créole haïtien. En écrivant des légendes en créole, elle a découvert avec enthousiasme la beauté de cette langue qu’elle s’engage à promouvoir à travers sa plateforme, Kreyòl la bèl, qu’elle relancera à l’occasion de la journée de la langue maternelle. Rappelons qu’elle et son équipe ont organisé avec succès un concours de nouvelles en créole, autour du thème Kri Zantray.

Malgré son emploi du temps bien chargé, la jeune étudiante en médecine s’implique activement dans des activités sociales, que ce soit avec Success Women Haiti, ou avec ROTARACT, dont elle est membre. L’aspirante écrivaine, qui promet la publication d’un livre cette année, rallume le brin d’espoir chez les jeunes en les invitant à matérialiser le changement tant désiré chez eux en premier lieu.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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