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L’organisation des élections : le nouveau défi pour Haïti ?

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Les désaccords politiques persistent en Haïti. Le pays a des difficultés pour sortir de la crise à laquelle il est enclin. Dans cette problématique qui va et vient, organiser les élections semble être  bien un maillon de cette très longue chaîne. Alors que les acteurs politiques ont des positions relativement opposées quant à cette démarche soit disant démocratique, l’organisation des élections reste l’une des priorités du gouvernement en place.

L’élaboration et l’adoption d’une nouvelle constitution, l’organisation d’élections crédibles pour que le peuple haïtien puisse  choisir ceux et celles qui vont prendre la direction du pays sont des questions fondamentales pour le premier ministre Ariel Henry. C’est du moins ce qu’il a laissé savoir sur son compte Twitter. En effet, oralement il est porté à croire que le gouvernement d’Ariel Henry, considéré comme de fait, est motivé à l’idée d’organiser les prochaines élections dans le pays. Pourtant divers secteurs sont défavorables à l’organisation des scrutins dans le pays.

La défaillance du consensus

Apres plus de huit mois de gouvernance d’Ariel Henry à la tête du pays, il reste toujours ce casse-tête pour les acteurs politiques haïtiens de trouver un consensus  pour un lendemain favorisant la bonne marche politico-institutionnel du pays. Ceux des deux principaux accords politiques tardent ou n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un point. Dans cette défaillance consensuelle et dans ce vide institutionnel, c’est la population qui en paie les frais.

L’insécurité

S’il y a un point sur lequel on se met d’accord en Haïti c’est que l’insécurité a atteint son point culminant. Partout et ailleurs des gangs font la loi en terrorisant la population civile. L’État à cet effet, dans bien souvent des cas, tend à montrer son incapacité à stopper ce phénomène. Ainsi, face à l’insécurité grandissante dans le pays, organiser les élections demeure une problématique particulière.

Les acteurs politiques, à travers leurs différentes positions, savent comme un crédo, que cette problématique qui couronne la réalité haïtienne aujourd’hui est loin d’être un combat gagné d’avance. Le premier ministre Ariel Henry dans ses différentes interventions, semble être préoccuper du phénomène de l’insécurité.  Pour le locataire de la Primature, « la question de l’insécurité est un grand souci pour le gouvernement ». Selon lui,  son administration travaille quotidiennement en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) pour freiner l’insécurité dans le pays.

« Les élections ne seront pas possibles…»

L’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation des élections ne sont possibles pour le premier ministre Ariel Henry qu’avec le sacrifice du consensus. C’est pourquoi, dit le PM, tous les secteurs doivent se mettre ensemble pour la préparation des élections « afin que le peuple haïtien puisse choisir son dirigeant ».

Mais si le premier ministre voit avec de bon œil la possibilité d’organiser des élections,  Me André Michel, l’une des figures aussi décriées que populaires de l’opposition, met celle-ci au conditionnel. Pour le porte-parole du Secteur Démocratique Populaire « les élections ne seront pas possibles tant que des secteurs financiers du pays sont entre les mains du PHTK ». En effet pour l’un des signataires de l’Accord du 11 septembre, il est un impératif pour le secteur financier de s’affranchir de l’emprise du PHTK si l’on veut une saine compétition électorale.

Par ailleurs, le parti Force Louverturienne Réformiste dans la voix de son représentant Emmanuel Ménard exhorte les signataires de l’Accord du 11 septembre à se désolidariser du gouvernement d’Ariel Henry. Ce dernier,  selon le parti, n’arrive pas à répondre à la nécessité de la population qui plaide en faveur d’un consensus national. Ainsi, si organiser les élections reste une « priorité » pour le gouvernement en place, des oppositions se dressent un peu partout. La perspective d’avenir en Haïti, semble en effet,  incertaine sur beaucoup de points.

Jonas Reginaldy Y. Desroches

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