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Human Rights Watch  plaide pour la fin des expulsions et rapatriements forcés vers Haïti dans le contexte actuel

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Haïti vit aujourd’hui l’une des pires crises migratoires de son histoire alors qu’elle se trouve déjà face à une crise humanitaire aigüe. Malgré la détresse des réfugiés haïtiens, les autorités des pays destinataires sont peu accueillantes vis-à-vis des Haïtiens qui laissent leur pays en raison de l’insécurité surtout. Par conséquent face à ce problème, Human Rights Watch (HRW) estime que les «  États-Unis et tous les autres pays devraient mettre fin aux expulsions et aux rapatriements forcés vers Haïti ».

Vu la crise qui sévit en Haïti aujourd’hui, la plupart des Haïtiens envisagent de quitter le pays comme seule solution, en prenant tous les risques. L’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie en a fait le constat après une étude menée en octobre 2021. « Plus de 82 % des Haïtiens rêvent de quitter le pays », selon cette étude.

Si la plupart des Haïtiens rêvent de laisser le pays, les destinations envisagées sont pourtant diverses. La République Dominicaine, les États-Unis, le Chili, les Bahamas, entre autres, figurent parmi les destinations préférées des émigrants haïtiens recherchant une meilleure vie, loin des vicissitudes de leur pays. Pourtant ces destinations ne sont pas sans risques.

Ces  émigrants traversent au quotidien clandestinement des zones à risque pour atteindre leurs destinations. Des traversées sur des embarcations de fortune jusqu’aux périples les plus périlleux dans la forêt amazonienne, les risques encourus sont considérables. Au cours de ces dernières années, ils ont été des dizaines de milliers à participer à ces tentatives dangereuses. Leur nombre a atteint son plus haut niveau à la fin de l’année 2021, année de l’assassinat du Président Jovenel Moïse.

Des expulsions massives

Si les émigrants haïtiens sont exposés à d’énormes difficultés en vue d’arriver aux destinations envisagées, ils ne sont pas toujours les bienvenus à l’arrivée. En effet, les pays où les flux sont les plus élevés sont proportionnellement les plus hostiles à leur venue. En effet, selon les données de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), relayées par l’organisation Human Rights Watch (HRW), 25765 personnes ont été expulsées ou rapatriées de force en Haïti entre le 1e janvier et le 26 février 2022. Les États-Unis, l’un des pays dits « amis d’Haïti », détient le record du nombre d’expulsions de migrants , soit 20 309.

« Une violation du droit international »

La politique migratoire hostile aux migrants haïtiens, surtout celle des États-Unis, est souvent critiquée en raison de son ampleur et de ses méthodes systématiques et indifférenciées. En effet, alors que les Haïtiens partent pour fuir tous les dangers du monde, ils se voient contraints, pour la plupart, de retourner dans leur  pays où sévit la crise humanitaire.Le HRW considère qu’il s’agit d’une « violation du droit international ».  Parce que les Haïtiens en situation irrégulière devraient être considérés comme des individus en situation difficile ; donc ne devraient pas être renvoyés dans un pays en proie à telle crise. Telle est la position du HRW.

Jonas Reginaldy Y. Desroches

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