Sant Karl Levêque pointe du doigt l’État Haïtien dans le phénomène du kidnapping
3 min readDans un rapport publié récemment, le Sant Karl Levêque tend à responsabiliser le gouvernement haïtien en ce qui concerne l’insécurité qui prend pied dans le pays. Le SKL l’accuse de banaliser la vie humaine.
Ledit rapport est intitulé : « Le kidnapping en Haïti : Manifestation de l’irresponsabilité de l’Etat et de la banalisation du droit à la vie ». Il analyse plusieurs cas d’enlèvements tout en profitant pour joindre sa voie avec celle d’un prête que des hommes armés ont enlevé, dans le but de porter plainte.
Le Sant Karl Levêque affirme que la façon dont le kidnapping s’installe, souligne clairement que le droit à la vie est banalisé en Haïti. Il rapporte qu’à cause de ce phénomène une quantité de famille haïtienne pour satisfaire les exigences des kidnappeurs sont forcés de s’endetter pour très longtemps. Le SKL a aussi fait mention d’une note du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) qui présentait des données chiffrées sur le phénomène et une comparaison flagrante avec l’an dernier.
Les cas de kidnapping connus par les autorités concernés qui étaient à 655 cas ont augmenté de 180% et celui des homicides involontaires enregistrés au nombre de 1615 ont augmenté de 17%, seulement pour le premier trimestre, a-t-on mentionné. Pourtant, précise le rapport, ces nombres sont sous-estimés par rapport à la réalité parce que la plupart des victimes ne portent pas plainte.
Dans le rapport, il a été relaté les calvaires du Révérend Père Excellus Jeanrilus. Kidnappé sur l’avenue de Martin Luther King, Nazon alors ce qu’il s’apprenait à se rendre chez les Sœurs de Saint Yacinth à Pétion-Ville pour dire la messe dominicale. Le rapport a confirmé que le révérend Jeanrilus continuait de dire ses messes à Martissant pendant son rapt. Selon le document du SKL, à la rue du Dr Broiun Ricot, il y a un informateur qui travaille pour les gangs armés qui les informent des faits et gestes des riverains de la zone.
Le SKL a également illustré un cas d’enlèvement pour montrer le mode opératoire des gangs armés. Il a donc révélé ce qui suit : « Les kidnappeurs utilisent la ruse en faisant semblant que leur voiture est en détresse, de manière à ce que l’intéressé les aide. Ils utilisent aussi une autre voiture pour barrer le passage à la future victime. C’était le cas du Prêtre et mais aussi de plusieurs autres personnes. Leur itinéraire est bien simple, ils passent par les voies principales c’est-à-dire la Lue, et devant le local des UDMO aux champs de mars et poursuivre sans trop grand difficultés leur chemin pour se rendre à Grand Ravin ». « comment les bandits munis d’armes d’aussi gros calibre peuvent-ils circuler aussi confortablement dans la capitale, sans la moindre inquiétude » ? L’Organisation des Droits Humains en Haïti a profité pour exhorter les haïtiens à défendre leur droit à la vie et prône par la même occasion «la libre disposition de soi », s’interroge t-il.
Danie Charlestan