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Franck S. Vaneus, l’homme qui fait une incursion remarquée dans la littérature haïtienne!

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Propriétaire de La Shekinah Hôtel Restaurant et avocat de profession, Franck S. Vaneus est cet écrivain qui est en train de se faire un nom dans la littérature haïtienne. Me Vaneus est reconnu par ses lecteurs  comme quelqu’un, sans langue de bois, qui dépeint avec sa plume la réalité haïtienne. Cet avis est aussi partagé par Gary Victor, l’un de ses écrivains préférés. Dans une interview accordée au journal Le Quotidien News, Me Vaneus revient sur ses débuts d’écrivain et les expériences qui l’ont poussé à mettre ses idées sur du papier.

Né à Port-au-Prince, Franck S. Vaneus est l’auteur d’un recueil de poèmes intitulé  « Boulevard des cœurs désunis» et d’une nouvelle ayant pour titre« Passagers du paradis». Il a fait des études en Droit à la Faculté de Droit et des  Sciences Économiques (FDSE), et en philosophie à l’École Normale Supérieure (ENS) de l’Université d’État d’Haïti (UEH). Marié et père de trois enfants, Franck S. Vaneus, à part d’être un homme de loi, est devenu, et ce, depuis quelques temps, un personnage qui a fait une incursion jugée remarquable dans la littérature haïtienne.

« Je n’ai jamais eu l’envie de devenir écrivain. Lire a toujours été une passion. Je crois qu’à force de parcourir les bouquins, on finit par se laisser emporter sur les ailes d’histoires passionnantes, bouleversantes, amusantes, et surtout, enrichissantes écrites par les meilleurs auteurs au point de se jeter à l’eau un beau matin. En même temps, il n’est pas faux de dire que l’écriture est venue naturellement […]», se confie celui qui va publier bientôt « Dialogues infinis», le titre de son prochain texte. « J’écris pour rester en vie. Cela a une fonction cathartique. Plus la société sombre dans l’innommable, plus je me questionne sur la vacuité de nos choix. Jeter son désarroi sur papier apaise», ajoute-t-il.

Celui qui, aussi longtemps qu’il puisse remonter dans le temps, a toujours eu comme compagnie seulement des bouquins est enthousiasmé à l’idée de parler de ses écrivains préférés. « Mes écrivains préférés sont légion : Durand, Vilaire, Dupré, Hibbert, Roumain, Alexis, Trouillot, Victor chez nous ; Balzac, Hugo, D’Ormesson, Zola, Coelho, Spinoza, Stendhal… à l’étranger», souligne l’ancien étudiant de l’UEH.

Eu égard à ses écrits, Me VANEUS a fait savoir qu’ils sont le fruit de ses observations et de son vécu. « L’existence offre des sujets variés […]. J’essaie d’aborder divers thèmes comme l’amour, la mort, le mensonge, la haine, l’espoir…», a-t-il déclaré tout en supposant, par ailleurs, que « l’écrivain c’est celui qui consacre sa vie à sa passion. Je pense à Victor Hugo, Balzac et Gary Victor ».

Franck S. Vaneus est cet écrivain qui s’accroche à tout ; qui écrit sur tout. À cet égard, il ne sombre pas dans l’indifférence quand il constate la situation socio-politique actuelle du pays. » Le pays poursuit allègrement sa descente aux enfers. Nos choix sont souvent le fruit de passions tristes. Nous pensons agir pour notre bien alors que dans le fond nous nous détruisons. Nos dirigeants brassent du vide. Ils font beaucoup de bruit pour rien. Les riens accèdent au pouvoir pour le pouvoir sans aucun projet de société […]. Nous vivons dans un bordel organisé par les pays dits amis, avec l’assentiment des élites enfoncées dans leurs bassesses», explique-t-il.

Et Franck S. Vaneus, de plus, a aussi son mot à dire sur ce concept appelé « génération 2000». « C’est un concept vide de sens. Car, il est fondé sur la stigmatisation et le refus de comprendre. Souvenez-vous que nous sommes des descendants d’esclaves. Nos ancêtres se sont émancipés en chassant l’homme blanc et ses pratiques déshumanisantes par le pouvoir de compréhension de leur situation et par l’union, c’est-à-dire la mise en commun de leurs forces. Aujourd’hui, dit-il, nos jeunes livrés à eux-mêmes reproduisent les comportements des élites […]. Dans une société où n’importe qui devient sénateur, les jeunes manquent de repères. L’être humain a une propension à reproduire plus aisément le mauvais. Le mal attire invinciblement. Le bon ou le bien, nécessite un effort colossal. Nous devons éduquer tous les jeunes ».

Notons-le, la manière dont Me Vaneus dépeint  la réalité haïtienne a conduit l’éminent écrivain Gary Victor à s’exprimer ainsi  à son sujet: « […] Franck Stevenson Vaneus s’accorde bien à son étonnant courage de nier l’hypocrisie, de s’attaquer à des sujets voulus tabous par les bien-pensants même si, dans toutes les allées de la cité, la tâche sombre de la perversité s’étale, telle une peste dont nulle frontière ne saurait arrêter à l’avancée destructrice».

Jackson Junior Rinvil

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