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À la découverte de Sara Fleurinvil poursuivant son rêve dans la mode

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Passionnée de mode, Sara Fleurinvil prend plaisir à confectionner de beaux vêtements pour femmes. Depuis deux ans, elle et ses partenaires ont lancé une entreprise qui offre une variété intéressante de styles vestimentaires. La jeune entrepreneure affirme qu’elle serait heureuse de pouvoir embaucher des dizaines de couturières et d’ouvrir plusieurs ateliers au service de sa clientèle.

Sara Fleurinvil, étudiante en Aménagement et Protection de l’Environnement à l’Université Quisqueya, éprouve  depuis son plus jeune âge une grande passion pour la mode. Toute petite, dans la peau d’une styliste, elle se plaisait à dessiner des modèles dans ses cahiers ou dans toute autre chose qui passait sous ses mains. Des designs qu’elle a commencé à concevoir quelques années plus tard, à quatorze ans, quand elle a appris à se servir d’une machine à coudre.

Parallèlement à la mode, Sara se montre sensible aux sujets qui ont un rapport avec l’environnement. Elle a toujours voulu poursuivre une carrière en sciences de l’environnement, à en croire ses dires. Ce qui l’a poussée à mettre au placard sa machine à coudre et son rêve de percer dans la mode. « Une fois que j’ai terminé mes études, j’ai dû mettre de côté ma passion parce que je voulais faire carrière dans les sciences de l’environnement », nous dit-elle. « Toutefois, en 2019, j’ai réalisé que je pouvais à la fois poursuivre mes études universitaires  et continuer à pratiquer la couture », confie Sara Fleurinvil, ancienne élève du Collège Regina Assumpta, qui avait hâte de reprendre ses habitudes couturières.

Pour se lancer, elle devait trouver une approche originale lui permettant de séduire sa  communauté, si l’on en croit ses propos. « Et c’est là que m’est venue la fameuse idée de créer des modèles tout à fait originaux avec le tissu Karabela », raconte-t-elle, émue. C’est ainsi qu’en 2020, elle a lancé son entreprise, Sarabela, avec le soutien de deux autres partenaires.

« Pour l’instant, notre clientèle est constituée de femmes auxquelles nous  proposons différents types de vêtement, jupes, corsages, robes, entre autres »,  indique la native du Cap-Haïtien. Elle a déjà une collection en vogue sur le marché, et compte en lancer une autre « encore plus intéressante » en octobre prochain. « Notre clientèle ne cache pas sa satisfaction. C’est l’une de nos sources de motivation, affirme-t-elle. En dépit du fait qu’on fait face à des hauts et des bas, cela n’empêche que j’éprouve une grande satisfaction ».

La jeune entrepreneure reconnaît qu’elle a misé gros en créant une entreprise dans le contexte sociopolitique dans lequel est plongé le pays depuis quelques années. « Je ne vais pas dire que cela demande du courage, parce qu’il faut encore plus que ça, déclare Sara Fleurinvil. Et certaines fois, l’entourage peine à comprendre ce qui te motive à te lancer », ajoute-t-elle. Mais, la différence réside dans le fait qu’elle arrive à voir au-delà de ce que peuvent voir les autres, en témoignent ses dires : « J’ai toujours cru que le secteur du textile a un fort potentiel économique pour notre pays et que nous avons la capacité de remettre sur pied la couture locale en dépit de tout », indique l’entrepreneure  espérant embaucher des dizaines de couturiers/ères et ouvrir plusieurs ateliers au service de sa communauté.

En ce qui concerne la recrudescence des actes de violence que subit la gente féminine dans la société, elle indique que l’inégalité de genre est à la base de ce phénomène. « Tout le monde le sait d’ailleurs. Je préfère parler du manque d’estime de soi que peuvent éprouver les femmes lorsqu’elles veulent se lancer  dans le monde des affaires. Bien sûr, ce manque d’estime a pour cause principale la manière dont nous sommes vues dans notre société. Je l’ai expérimenté à mes débuts, et je sais que ce n’est pas du tout facile d’y remédier », témoigne Mlle Fleurinvil, aînée de sa famille. « Par la suite, je me suis dit que la probabilité de réussir dans le monde des affaires doit être influencée par l’autodiscipline, non pas par la question du genre », explique la PDG de Sarabela, invitant les femmes à toujours aller vers l’avant.

Sara Fleurinvil rêve de continuer à mener sa vie au rythme de ses passions. La styliste dit s’inspirer de sa mère car « elle est la première personne » qui  lui a fait comprendre « qu’être femme n’est pas un obstacle à l’accomplissement de mes objectifs ».

StatlerLuczama

Luczstadler96@gmail.com

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