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Un réseau de trafiquants d’armes et de munitions au niveau de l’Église Épiscopale d’Haïti épinglé par la PNH

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Une enquête policière a révélé que le Père Frantz Cole a utilisé la franchise douanière de l’Église Épiscopale d’Haïti (EEH) pour faire entrer des armes et des munitions illégalement en Haïti. Selon cette enquête, un réseau de trafiquants d’armes de l’EEH est en connexion avec certains gangs armés opérant dans l’aire métropolitaine de Port-au-Principe particulièrement à Village de Dieu et à Torcel.

Le Père Frantz Cole et l’Église Épiscopale d’Haïti( EEH) sont impliqués jusqu’au cou dans un trafic d’armes et de munitions en Haïti. À en croire les informations diffusées par la PNH  à travers un « documentaire » rendu public le 3 avril 2023, le comptable de l’EEH Jean Mary Jean Gilles qui a été appréhendé par les  forces de l’ordre le 22 août 2022, a signé plusieurs documents de  2017 à 2021 autorisant le virement de l’argent depuis le compte bancaire de l’EEH sur celui d’un trafiquant (présumé) d’armes international qui répond au nom de Shikoumbuzo Vundla. De nationalité zimbabwéene, ce dernier a été le chef d’opération de l’Église Épiscopale d’Haïti.

Selon le rapport d’enquête du Bureau des Affaires Financières et Economiques (BAFE), plus de 30 000 US ont été virés du compte bancaire de l’EEH sur celui de Shikoumbuzo Vundla. Cependant, l’EEH est incapable de justifier les raisons pour lesquelles Shikoumbuzo Vundla a reçu une telle somme.

Les responsables de l’EEH ont précisé pour le BAFE lors de leurs auditions que Shikoumbuzo Vundla a été révoqué en 2018. Ils ont même déclaré qu’il n’y a aucune relation entre l’EEH et le « présumé »  trafiquant d’armes international Shikoumbuzo Vundla. Alors que, lors d’une perquisition qui a eu lieu à un endroit où M. Vundla s’était réfugié, les enquêteurs du BAFE ont découvert plusieurs documents de franchise douanière et des papiers vierges ayant l’en-tête de l’EEH et de plus la voiture utilisée par le zimbabwéen est enregistrée au nom de l’EEH, révèle l’enquête policière.

Concernant le Père Frantz Cole, l’enquête du BAFE a montré clairement le degré d’implication de « l’Homme de Dieu » dans l’utilisation de la franchise douanière de L’Église Épiscopale d’Haïti pour faire entrer des armes et des munitions de manière illégale sur le territoire national. D’après le rapport d’enquête du BAFE, le secrétaire diocésain est détenteur de plusieurs comptes bancaires en Haïti et à l’étranger. L’un d’entre eux contient une forte somme d’argent américain. De surcroît, le Père Frantz Cole recevait, selon l’enquête, mensuellement du Parlement haïtien un chèque de 300, 000 gourdes.

À en croire la PNH, les responsables de l’EEH utilisent depuis plusieurs années le couloir de l’institution pour mener des trafics d’armes. Le rapport d’enquête du BAF poursuit en affirmant que, pour faciliter l’entrée des marchandises, les présumés coupables utilisaient plusieurs ports commerciaux dans le pays, dont la Gônave et de Port-au-Prince. Toutefois, cela dépendait également de la destination de la cargaison, précise l’enquête policière. Elle  indique également que ces cargaisons d’armes étaient souvent stockées dans une école située dans la capitale durant la journée avant d’être transportées en pleine nuit, à Carrefour Marassa dans la commune de Croix-des-Bouquets.

Le réseau de trafiquants de l’EEH est en connexion avec des bandes armées opérant dans la région métropolitaine de Port-au-Prince dont Village de Dieu et celle de Torcel, selon le BAF soulignant par ailleurs que la PNH est à la recherche d’autres présumés coupables dans le cadre de cette affaire. Il s’agit des Pères Fritz Désiré et Jean Madochés Vil. Quant au Zimbabwéen Shikoumbuzo Vundla, la PNH dit être à sa recherche activement dans le Grand Sud du pays.

Ainsi, faut-il rappeler que la PNH a déjà procédé à l’arrestation de plus d’une dizaine de personnes dans le cadre de ce dossier. De ces dernières, il y a Gina Rolles JEAN-LOUIS, Samson FRANÇOIS, Frantz COLE et Jean Mary JEAN GILLES.

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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