Plus d’une centaine de jeunes leaders ont participé, du 26 juillet au 1er août 2025, à l’école national de DUPARC (Miragoâne) à un stage de formation scoute (base et avancé). L’objectif était de renforcer la capacité des animateurs scouts de la région en vue d’un scoutisme plus adapté aux réalités des jeunes et à leurs environnements. C’était l’occasion pour les animateurs de faire le point sur les stéréotypes entourant ce noble mouvement de jeunesse et de s’engager davantage afin de promouvoir le mouvement, ses valeurs et ses fondamentaux au profit de la communauté.
Les participants venaient de tous les départements scouts du grand sud, y compris Léogâne, Jacmel et Petit-Goave. Les jeunes leaders, animés de l’enthousiasme de redonner au mouvement scout toutes ses valeurs et son originalité, n’ont pas caché leur satisfaction tout au long de la formation. C’est dans une ambiance de fraternité et de convivialité qu’ils ont vécu cette semaine de partage, d’information et de formation les outillant à révolutionner la pratique du scoutisme dans leurs groupes respectifs, leurs districts et départements.
En plus des thématiques bien spécifiques comme le leadership, le système de progression, la politique d’À l’abri de la maltraitance, le système de programme, la psychologie des jeunes et leurs environnements, entre autres, les participants ont passé en revue, à travers des débats houleux, les pratiques et préjugés qui portent préjudices au mouvement. Ils se sont tous pris l’engagement de contribuer, chacun à son niveau, à refaire l’image du scoutisme, à appliquer et faire appliquer les fondamentaux qui font de ce mouvement, l’activité de jeunesse la plus ancienne et, malgré tout, la plus prestigieuse du pays.
Pour des raisons d’intérêts mesquins, le scoutisme a longtemps souffert. La plupart du temps, cela est dû à un déficit de formation. Pour pallier tout ça, les formateurs ont insisté sur la place de chacun dans la chaîne. Ils ont plaidé pour un leadership basé sur l’éthique et la compétence. Ils ont plaidé aussi pour une meilleure collaboration entre les adultes accompagnateurs et les environnements (médiat et immédiat) des jeunes. Car, selon eux, le jeune accompli que vise le scoutisme n’est possible que si le sujet est conscient de son potentiel et qu’il est à l’abri de la maltraitance. C’est en ce sens que le commissaire national de la politique d’à l’abri et de matraitance, Johny Appoléon, le délégué national, Saul Estellan et le secrétaire général de l’ANSH, Johnny Elicin ont exhorté chaque participant à être un ambassadeur pour le mouvement dans sa zone d’application.
Dans la perspective d’un scoutisme cadré au but du mouvement et répondant à la vision, à la mission du scoutisme et aux objectifs de la conférence mondiale, les formateurs se disent rassurer que le grand sud est doté d’un foyer d’animateurs compétents qui va transformer cette étincelle en un vrai buisson. Mission que les participants se disent endosser avec cœur pour une association plus forte et au bénéfice de tous les membres adhérents (les jeunes scouts).
Rappelons au passage que le scoutisme est un mouvement de jeunes, pour les jeunes et par les jeunes. Il a été institué par Robert Smith S. Baden Powell (BP) en 1907, en vue de contribuer au développement des jeunes en les aidant à réaliser pleinement leurs potentialités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles en tant que personnes, citoyens responsables et membres des communautés locales, nationales et internationales. Il s’agit d’un mouvement éducatif des jeunes accompagnés d’adultes, fondé sur le volontariat. Cet effort consenti, malgré la conjoncture, prouve que le scoutisme haïtien n’a pas baissé pavillon.
Daniel Sévère
danielsevere1984@gmail.com