À petit feu, l’opposition grossit son rang au Sénat de la république
2 min readAu Sénat de
la république, la majorité présidentielle est en perte de vitesse. En l’espace
de huit mois, elle a déjà perdu trois alliés sures dont le dernier en date
concerne l’ex président de l’assemblée nationale, Joseph Lambert venant tout
juste d’annoncer son passage à l’opposition. Coup de surprise qui fait
progresser l’opposition vers le détrônement de la majorité.
Si au niveau de la chambre basse, le président peut encore compter sur un
majorité écrasante pour défendre ses actions, au Sénat de la république rien
est assuré pour lui puisqu’à ce niveau, il ne fait que contracter des
défections désagréables qui pourraient nuire à sa politique.
Fervent allié du chef de l’état, le sénateur du Sud-Est, Joseph Lambert, vient
de tourner le dos à Jovenel Moise pour rejoindre l’opposition. Ce dernier
évoque le manque de respect du président à son égard et l’atteinte de sa
dignité en l’écartant, malgré l’assurance donnée qu’il a le mot de la majorité,
à deux reprise du poste de chef de gouvernement. Très acerbe, le sénateur n’y
compte plus revenir en arrière et scelle déjà son vote contre le gouvernement
de Fritz William Michel.
Contrairement à Youri Latortue, Joseph Lambert n’a pas reçu l’entière confiance
de l’opposition qui demeure méfiante. Cependant, sa défection semble ne pas non
plus inquiéter la présidence qui jusqu’à présent ne pipe mot.
Pour André Michel, l’opposition n’a pas de propriétaire. Ce, pour dire que
quiconque peut en faire parti. Une position partagée par l’autre porte-parole
du secteur démocratique et populaire, Chiller Louidor, qui pourtant nuance un
peu. » S’il a finalement pris conscience qu’il doit venir mettre la main à
notre projet, il est bienvenu, cependant nous sommes vigilant. Il doit prouver
sa bonne foi », dit le docteur qui conseille le sénateur à ne pas envisager
de trahir l’opposition.
Déjà dans la tourmente à cause cette demande de mise en accusation du chef de
l’état, le chef de l’état a des urgences à gérer dont la rentrée en fonction du
gouvernement nommé. Si au niveau de la chambre basse, il n’est pas un acquis
combien sera-t-il difficile quand il aura à traverser le cap du Sénat où
l’opposition qui grandit en force?