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Je ne suis pas noiriste .Je suis plutôt humaniste. Noiriste je ne l’ai jamais été .Personne ne me connait cet adjectif. Si je prends parti pour les noirs dans l’histoire je ne fais que défendre les droits de l’homme et  les droits humains.

Je n’ai pas attendu la mort de George Floyd pour me lever, contre l’impunité, la corruption, l’iniquité, l’injustice et le non-respect de l’état de droit. Dans mon pays, on joue toujours à la défensive en ce qui a trait aux principes basiques des droits de l’homme. On jongle toujours entre l’état  de facto et l’état de droit. Depuis ma naissance, les gens de ma génération ne font que dribbler les agents du macabre pour traverser les carrefours longeant  aux Lakous de nos aieux.Depuis qu’Haïti  est Haïti on conjugue toujours des jours malheureux et cumule des cartons rouges en ce qui a  trait à la violation des principes universels des droits de l’homme. La plupart des haïtiens répugnent encore le goût fade et amer  du quotidien .J’ai vu des choses horribles sous le ciel brumeux  de mon pays. J’ai vu un militaire haïtien souffleter un marchand de fruit en pleine rue pour l’avoir vendu des fruits trop chers. J’ai observé un attache fouquer un malheureux parce qu’il a ose écrire le nom d’Aristide sur les murs de sa maison. J’ai buté sur un soldat haïtien en train de botter le cul à un passant qui criait vive Titid,  bas HCN.J’ai été témoin de tant d’irrégularités dans la république d’Haïti que je ne peux m’empêcher de défendre les droits humains.

Assister l’autre c est céder au naturel en soi. Devant les scènes macabres aux carrefours de la croix j’ai les larmes faciles. Ainsi, je me résouds à porter plainte aux autorités internationales défendant les droits de l’homme. Mes frères et mes amis, on est en train de déboulonner le dernier poteau-mitan du grand Lakou Haïtien en attaquant à son code  pénal. Oui toutes les valeurs basiques de notre mounité et de notre identité haïtiennes allumées par Toussaint, Dessalines, Christophe, Pétion et Capois la mort. On ourdit un grand complot contre les grandes personnalités gardiennes des valeurs authentiques et républicaines. On veut étouffer dans l’œuf le plus grand mouvement révolutionnaire haïtien en vue de l’autre système accoucheur de l’Haïti qu’on porte en soi.

Je ne suis pas noiriste. Je ne l’ai jamais été .Encore moins partisan de la doctrine négritude. Je  suis de la nouvelle génération révoltée. Je crois dur comme fer aux valeurs basiques de l’humanité, de l’égalité et d’une liberté plus libre, plus fraternelle et solidaire. J’aime qu’on m’appelle par mon vrai nom : l’homme révolté et indigné. Oui, la situation haïtiennes me révolte et m’indigne à  plusieurs égards. L’assistance prêtée aux réfugies africains et musulmans du moyen orient m’a saignés jusqu’aux os .Je me lève contre l’injustice et l’impunité en Haïti .Sous les yeux des agences œuvrant pour le respect des droits  humains on a assassiné  des milliers de George Floyd. Le cri des petro-challengers a fait écho en Europe, en Amérique et en Asie, alors que les dirigeants du monde se taisent sur les tueries, les massacres dans les quartiers populeux en Haïti .Oui ,la grande déception  est que les mêmes dirigeants condamnant les crimes des Duvalier, de Hitler et de Mussolini, ferment les yeux sur les massacres, la corruption, l’impunité et le réarmement des gangs en Haïti par le pouvoir en place .Je veux croire encore à la parole d’honneur de ceux ayant promis de nous aider à stabiliser et à reconstruire Haïti socialement, économiquement et politiquement. Je parie encore sur un combitariat gagnant –gagnant en vue de planifier l’émergence de la savane en béton.

Je sens couler dans mes veines le sang révolutionnaire des engagés de la génération révoltée .Armé de la volonté de Sisyphe et du courage de nègre marron ,je crois pouvoir retrousser les manches de ma chemise crème et de mon pantalon marron pour soulever la première pierre du chantier de la nouvelle  Haïti .Indigné par le sort imputé à la génération révoltée, je suis prêt pour la dernière bataille pour le premier choc des grénadiers en vue de prendre la liberté, l’égalité, la fraternité et l’humanité d’assaut. La liberté est le butin promis aux vrais combattants et révolutionnaires n’ayant jamais le mental en berne. L’égalité est la dernière barre de l’échelle sociale dont le socle est les lois, les principes, les règles du Lakou et les clichés nous soudant au combite constructeur et régulateur du nous. La fraternité se conjugue dans le vivre-ensemble autrement ,c’est le premier et le  dernier maillon de la chaine d’une société en puissance .L’essence de notre sacrée devise se résume dans l’humanité  et la solidarité universelles posées comme graal pour les structures en quête d’elles-mêmes et de réconnaissance.L’heure du rassemblement  et de réflexion a sonné en vue du soulèvement générale des esprits inhibés par la société de consommation et les mécanismes des système de droite planifiant la décadence et la déshumanisation de l’humain en vue d’une mainmise autoritaire et irréversible sur le graal des sous-sols des structures du sud. Oui, toute cette intimidation et cet empressement c’est pour détourner l’attention des citoyens du sud de ce qui les regarde: le politique dont le but sous-jacent est de réveiller les âmes hébétées en vue de la grande révolution qui possibilise l’impossible, qui dégage  l’horizon des brumes conditionnées, d’un côté par la hantise du tout des plus riches, de l’autre par la passivité des marginalisés et leur réticence à combiter en vue de la construction de  l’autre structure qu’ on porte en soi.

                                                                                                                                                          Rodrigue Adrien

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