ANI : l’exécutif prend note et promet des modifications
2 min readDans une entrevue accordée à une station de la capitale, le conseiller spécial du chef de l’Etat, Guichard Doré, confirme la révision imminente de certains articles du décret portant la création et fonctionnement de l’Agence nationale d’intelligence (ANI) faisant objet de polémique. L’Office de Protection Citoyen (OPC) aura la lourde tâche afin de faire, dit-il, un éclairage sur les articles concernés.
À bien suivre la récente déclaration du premier ministre haïtien, Joseph Jouthe concernant le nouveau code pénal haïtien et, plus proche de nous, la position de Guichard Doré, il est évident que l’exécutif prend les décrets comme des ballons d’essai. Après les débats suscités au sein de la société haïtienne, le pouvoir, en fin observateur, se donne la peine de réviser en vue de favoriser une harmonisation entre la population et les prescrits des documents en question.
« Étant à l’écoute des critiques de la population concernant le décret, nous avons demandé à l’OPC de faire un éclairage sur les articles objets de débats. Nous n’allons pas faire retrait du texte », informe Guichard Doré d’un air à l’aise, arguant que ceux qui parlent d’un instrument pour établir la dictature connaissent bien qu’ils se trompent. Il ajoute : « c’est salutaire que ces mesures provoquent des débats. Ces problèmes ont toujours existé et personne n’a eu le courage de les soulever. Nous n’avons jamais pris des décisions collectives pour y réfléchir. Conscient de cet état de fait, le gouvernement a agi en conséquence ».
Si les remontrances contre le nouveau code pénal ont diminué voire même arrêté depuis l’annonce du PM, les protestations concernant l’ANI ne donnent pas l’impression qu’ils vont s’arrêter d’un coup. Au contraire, on ne cesse d’enregistrer des réactions. Hormis les forces vives de la nation, la communauté internationale a clairement affiché son désaccord au décret assimilable à un détour spectaculaire vers la dictature. En attendant le travail de l’OPC, la situation demeure tendue et les nerfs à fleur de peau.
La rédaction