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Malaïka Lamarre promeut nos valeurs ethniques identitaires

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Malaika Lamarre, est une jeune femme noire, de petite taille, avec de belles dents blanches cachées sous ses lèvres pulpeuses. L’échantillon d’une vraie « Marabou » ! Elle ne cache sa fierté d’avoir hérité de ses ancêtres, ce patrimoine ethnique africain qu’elle chérit tant. C’est en ce sens qu’elle a initié Nati-Rèl Ayiti, une plateforme qui valorise notre identité africaine.

Malaika Lamarre, aînée d’une famille de trois filles, voit le jour le 30 janvier de l’année 2000. A sa venue, elle apporte joie à sa famille heureuse d’accueillir cette petite qui vient de naître à Port-au-Prince. Dès son bas âge, Malaïka fait montre d’un fort caractère qui fait d’elle une petite fille très responsable et mature. Ce qui enjolive le cœur de ses parents. « Je me sentais déjà comme une adulte dans mon adolescence », enchérit Malaïka. « D’ailleurs, je ne fréquentais pas les enfants de même tranche d’âge que moi » », se targue-t-elle. Cependant, on dira d’elle qu’elle est cette bavarde qui ne se tait jamais, qui a toujours une histoire vraie ou imaginaire, à raconter. Ses amies l’adorent comme elle est, toutefois.

Malaïka s’assoie pour la première fois à l’école, à l’Arc-en-ciel Kindergarten, où elle a fait son préscolaire. Après quoi, ses parents l’inscrivent au Collège d’Acacia, où elle enchaîne toutes les classes du fondamental, de la première à la neuvième année. Après l’obtention de son attestation, elle se rend au Collège Méthodiste de Frères, où elle met un terme à ses études classiques. Malaïka est actuellement à la Faculté de linguistique appliqué de l’Université d’État d’Haïti.

« J’ai toujours été attirée par l’entrepreneuriat. En fait, ma mère comme entrepreneure m’y encourageait dans mon jeune âge. Je l’accompagnais dans ses meetings », raconte Mlle Malarre, PDG de Nati-Rèl Ayiti. Elle se souvient en effet de son premier business. « Je l’ai créé avec seulement 65 gourdes », dit la jeune femme de 20 ans. 65 gourdes ! Mais comment a-t-elle fait ? « Avec cet argent, j’ai acheté un paquet de sachets d’eau. Puisqu’on avait un freezer à la maison, je vendais des sachets d’eau glacée, des glaçons etc », explique l’entrepreneure.  Avec les bénéfices, elle faisait croître son commerce en ajoutant d’autres produits, comme des boissons gazeuses et alcooliques. On est en 2013, l’adolescente d’alors n’a que 13 ans.

« Nati-Rèl Ayiti est une plateforme qui a pour idéologie la valorisation de notre identité », déclare la PDG.  Malaïka Lamarre est également manager du groupe racine Wozo. « Il y a toute une série de stéréotypes aux sujets des cheveux crépus. Comme quoi, ces cheveux crêpés ne sont pas de qualité », déplore la jeune fille avec ses longues dreadlocks.

 Donc, Nati-Rèl se donne pour mission de conscientiser les gens sur la valeur de leurs cheveux, de les montrer en outre comment en prendre soin, à en croire Malaïka. « On leur propose également toute une gamme de produits naturels faits à base d’éléments non radioactifs, pour mieux soigner leurs cheveux naturels comme les locks, les afros entre autres », avance-t-elle.

Fière de sa couleur d’ébène, de ses locks, de ses origines africaines, Malaïka Lamarre se bat pour la prise de conscience des jeunes de leur identité ethnique et culturelle. « On n’est pas obligé d’avoir des cheveux lisses, soyeux, pour être belle. On peut être splendide avec nos cheveux frisés ou nos locks », martèle la tête pensante de Nati-Rèl Ayiti. Enthousiasmée par le folklore haïtien, elle rêve que toute belle négresse du terroir tienne compte de l’importance de leurs cheveux naturels dans la construction de leur personnalité comme noir.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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