En vue d’une unité politique, l’opposition multiplie les manœuvres
3 min readPlusieurs structures politiques et personnalités de l’opposition viennent de lancer le mouvement « tèt ansanm ». À travers ce mouvement, elles entendent recoller les morceaux afin de lutter contre le régime en place.
Ils sont très connus dans le champ politique haïtien. Ils veulent continuer la lutte politique contre le régime en place. Ils ont lancé « operasyon tèt ansanm ». Parmi les initiateurs, on trouve : Évallière Beauplan, Danton Léger, Hugues Célestin, Serges Jean-Louis, Kelly C. Bastien, etc. Cette structure fraîchement créée vise, entre autres, à dégager une harmonisation au sein de l’opposition politique dans l’idée de renverser le Président Jovenel Moïse.
Malgré la présence de certaines figurent qui ont rendu un peu fébrile ce bloc politique, l’initiative n’est pas viciée à la base si l’on veut croire les têtes de pont. Au contraire, ça montre de la réelle volonté d’un groupement essentiellement inclusif, laissent-ils entendre. Une ambiance prouvant que l’accord politique tant recherché est possible.
Le 7 février arrive dans moins d’un mois, l’opposition politique semble parvenir à la conclusion que « pise gaye pa kimen ». Elle comprend dorénavant que la division était l’ultime obstacle à ses projets. Par conséquent, elle a choisi, à environ 22 jours de la date fatidique, de se lancer dans la quête de la logique unitaire.
On peut tout reprocher aux opposants au pouvoir, cependant ils ont le mérite d’avoir parlé un même langage, celui du départ de Jovenel Moïse et de la mise en œuvre d’un gouvernement de transition. Et, c’est pour cela que Hugues Célestin a fait le rappel que ce mouvement nouvellement créé vise à rapatrier l’harmonie, pousser Jovenel Moïse vers la porte de sortie le 7 février, instaurer le gouvernement de transition qui rompra définitivement avec les anciennes pratiques et relancer le pays sur la voie de la dignité.
Serges Jean-Louis, quant à lui, esquive toute dénonciation concernant une possible cohabitation politique. » Nous n’avons pas fait le mouvement pour négocier avec le pouvoir, mais plutôt pour rappeler à Jovenel Moïse que son mandat touche à sa fin et qu’il doit laisser la place à la transition de rupture », soutient-il, arguant que la transition partira avec comme base la démarche consensuelle. Plus loin, l’homme politique appelle, au nom du groupe, à une unité nationale basée sur les principales revendications de la masse.
Dans son intervention, l’ancien président de l’assemblée nationale, Kelly C. Bastien, précise que cette démarche vise à aller à la rencontre des autres, notamment la plateforme ‘‘pitit desalin’’. Cette dernière s’est déjà mise d,accord avec ce regroupement et, sous peu, prendra part aux rencontres de la structure, garantit M. Bastien.
Dans la foulée, l’ex-sénateur Évallière Beauplan démentit toutes les accusations à son égard, soutenant qu’il avait rencontré le chef de l’État sur une éventuelle cohabitation politique. L’ex parlementaire réitère son engagement à ne pas trahir la bataille populaire.
Notons qu’au cours de ces derniers jours, pas mal d’initiatives de ce genre ont été entreprises. Toutefois, il faut souligner que l’opposition n’est pas à sa première tentative. Elle a déjà fait l’alternative consensuelle, ‘‘mache kontre’’, l’accord Marriott, entre autres. Tant de coalitions qui n’ont produit aucun résultat.
La rédaction