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Haïti-politique : les jeunes perplexes à l’approche du 7 février 2021

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À l’approche du 7 février 2021, date significative dans l’histoire politique haïtienne, plusieurs perspectives sont évoquées du côté de l’opposition. Cette situation ne manque pas de plonger certains jeunes du pays dans l’incertitude quant aux résultats.

« Moi, la semaine du 7 février, je m’enferme chez moi. Vu ce que j’entends à la radio, je ne risquerai pas de sortir ce jour-là », déclare Naïma d’un ton inquiet. C’est avec ce même sentiment que beaucoup de jeunes assistent à l’approche de cette date qui fait l’objet d’une intense propagande de la part des chefs de l’opposition. Et tandis que les cas répétitifs de kidnapping effraient certains et en révoltent d’autres, beaucoup sont ceux et celles qui voient approcher le 7 février avec anxiété quant à la finalité de cette journée et quant à la possibilité d’un autre pays lock.

« Je ne suis pas une partisane du gouvernement, toutefois, la perspective du 7 février m’enchanterait si seulement j’étais sûre de la suite », affirme Marthe. « Un bon programme me rassurerait et dans ce cas, la perspective d’un pays lock ne devrait en rien nous nuire. Je ne voudrais pas prendre du retard pour rien », ajoute t-elle. Quant à Jean, il questionne « Je n’ai rien contre les protestations, mais à quel prix, pour quel résultat ? ».

« La prise de conscience doit être nôtre, sinon nous n’aurons jamais un bon résultat, cela ne fera qu’aggraver davantage le retard de notre économie», déclare Kerby.

Partagés entre la crainte de prendre du retard dans les études et le soulagement

« Je suis obligé de reporter mes obligations à une date ultérieure, après le 7 février, puisque l’incertitude continue de planer », déplore Herby, un étudiant. Cet étudiant fait partie de ce groupe qui craint de prendre du retard dans leurs études.

Maya aborde dans le même sens. « Nous n’avons pas vraiment les infrastructures nécessaires pour suivre des cours en ligne dans le cas où les protestations dureraient. Certains ont essayé et ont échoué », déclare Maya.

Un autre groupe, cependant, se trouve soulagé. « Je n’aurais pas à sortir et risquer ainsi de me faire kidnapper. J’espère que les cours se feront en ligne. D’ailleurs, les écoles auraient dû fermer leurs portes, vu ce qui se passe actuellement dans le pays », dit, révoltée, une jeune étudiante. « J’espère que, s’il y a une quelconque protestation générale, elle permettra de mener au pays dont nous rêvons tous », poursuit-elle.

Toutefois, une bonne partie de ces jeunes sont convaincus que, seule, une prise de conscience collective pourra aboutir à un changement au sein de la société. Et tant que les gens continueront à se laisser paralyser par la crainte, aucun changement ne pourra être espéré dans la société. Alors que beaucoup de jeunes se sentent coupables face à leur crainte de s’engager et de faire le premier pas vers le changement, ils espèrent aussi un heureux dénouement qui aboutira à une meilleure société.

‘’*Noms d’emprunt’’

Ketsia Sara Despeignes

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