Les USA continuent de mettre la pression sur Jovenel Moise
2 min readEn l’espace de moins de 24 heures, l’ambassade américaine a deux fois twitté pour exprimer ses inquiétudes par rapport à la manière dont le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, continue de diriger le pays. Appelant l’exécutif à mettre un terme à la gouvernance par décret, le gouvernement américain en profite pour exprimer son désaccord à la créationde nouvelles institutions de l’État dont l’ANI.
Toutes les positions américaines ces derniers temps dissimulent une chose : la nécessité de remettre sur pied le pouvoir législatif, étant le pilier du système démocratique chargé du contrôle et de la législation. Et, c’est en ce sens que l’administration américaine, via son ambassade en Haïti, appelle l’exécutif haïtien à faire abstraction des décrets.
« Le gouvernement d’Haiti doit mettre fin au règne actuel par décret. Ce n’est que par un gouvernement stable, démocratique et pleinement représentatif que des problèmes tels que la violence, la corruption et les violations des droits civils et humains peuvent être traités de manière significative », mentionne l’ambassadrice sévèrement critiquée par la société civile haitienne ainsi que la classe politique. L’ambassade, à travers ce tweet, encourage tacitement la tenue des élections pour rapatrierle pouvoir de légiférer au parlement.
Les États-Unis ne se préoccupent pas uniquement de cela.Les dangers que comportent les décrets constituent, pour ce pays membre du Core Group, une source de préoccupation susceptible de mettre en morceau les droits fondamentaux des citoyens du pays. Sans faire allusion aux critiques acerbes de l’opposition vis-à-vis du chef de la nation, les USA, qui défendaient préalablement corps et âme le régime, craignent l’arbitraire.
« Les USA restent préoccupés par la création de nouvelles institutions étatiques, y compris l’agence nationale d’intelligence (ANI), qui pourraient poser des risques supplémentaires pour les droits fondamentaux et la responsabilité en Haïti », fait remarquer le gouvernement américain. Parallèlement, il demeure silencieux sur la problématique de la légalité ou non du chef de la nation.
Ayant communiqué que rarement sur la conjoncture sous le règne de l’administration antérieure, les USA durant les deux dernières semaines ont pris des positions qui condamnent les violations de droits humains dans le pays tout en émettant des réserves sur le décret mettant en retraite des juges de la Cour de cassation.
La redaction