Haïti: une saison cyclonique très active annoncée en pleine crise sanitaire et politique
2 min readLe rebondissement du coronavirus inquiète beaucoup dans le pays. Parallèlement, une saison cyclonique très active menace à l’horizon. Tout sur fond d’une crise sociopolitique aigue.
Du 1er juin au 30 novembre, c’est le début d’une période très redoutée en Haïti. Durant ce semestre, la région caribéenne est plus que jamais exposée à la fureur des intempéries de toute sorte. En ce sens, l’agence américaine de météorologie annonce une saison cyclonique 2021 plus active que la normale pour cette année.
La National ‘’Océanic and Atmospheric Administration’’ (NOAA) prévoit jusqu’à 10 ouragans, dont 5 majeurs pour la période. Une prévision assez inquiétante pour un pays dont Haïti en proie à la sévérité de la Covid-19 et une crise sociopolitique en phase de pourrissement.
Les risques sont devenus de jour en jour plus évidents. Traditionnellement, Haïti, n’a pas besoin de véritables cyclones pour enregistrer des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Quelques heures de pluies suffisent pour mettre la population à genoux vu le rythme avec lequel l’environnement est dégradant en Haïti.
Fort de qui précède, la Protection Civile appelle la population à la prudence maximale. À cet effet, la direction de la protection civile adopte comme thème pour la saison cyclonique en cours: » préparons-nous davantage ».
Rappelons que le plus récent des violents cyclones qu’a connu le pays est celui de 2006 (Matthew) qui a ravagé le flanc sud du pays. Dans notre répertoire, on peut aussi citer ANNA, Gordon etc.
Soulignons aussi dans la foulée que cette période coïncide à un déguerpissement de la population à Martissant. Cette dernière contrainte d’abandonner son toit s’y expose à toute sorte de danger sur la place de Fontamara à moins de 10 mètres de la mer. Dans une société où l’état est quasiment inexistant, plus d’un commence à se croiser les doigts pour espérer que tout passe bien.
Chriska Fenicien