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Les chemins tortueux de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse

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Le dossier d’enquête autour de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse a été transféré, le 4 août 2021, au cabinet d’instruction. Le doyen du Tribunal de Première Instance (TPI), de Port-au-Prince, Maitre Bernard St-vil, doit designer incessamment un juge qui se chargera de l’instruction du dossier de Jovenel Moïse.

Entre  vague de mandats d’amener décernés à l’encontre de plusieurs personnalités et la nouvelle orientation que connaît le dossier : certains se montrent pessimistes quant à l’aboutissement réel de l’enquête. Environ un mois après l’assassinat de l’élu du PHTK, Jovenel Moïse, l’enquête visant à faire lumière sur les circonstances du crime semble aller dans tous les sens.

D’aucun  estime dangereux l’orientation que prend le dossier avec une cascade de mandat d’amener émis à l’encontre de certaines personnalités du secteur politique et religieux. On craint que cette vague de mandat ne soit utilisé pour servir la cause de l’un ou de l’autre secteur politique.

C’est qui est certain ce dossier de l’enquête est comme une patate chaude aujourd’hui. C’est dans ce contexte que le dossier relatif à l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse, a été transféré au cabinet d’instruction.

3 juges déjà désignés ont décliné le choix du Doyen du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bernard St-Vil, pour instruire le dossier. « Nous avons sollicité (lors d’une rencontre) auprès des autorités compétentes des moyens adéquats en faveur du juge qui aura à se plancher sur l’assassinat de Jovenel Moïse. Nous entendons par là, des moyens de déplacement et des agents de sécurité », a indiqué le doyen du TPI de Port-au-Prince.

 Dans la même optique, l’association Nationale des Greffiers Haïtiens (ANAGH), exige le renforcement de la sécurité du greffe du Parquet du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince. Une démarche initiée suite à l’ampleur, à la complexité et à la quantité de matériels saisis lors de l’enquête policière sur l’assassinat de l’ex- Président de la République Jovenel Moïse, a indiqué l’ANAGH.

« Nous réclamons notamment des chambres sécurisées et des coffres-forts destinés à conserver les pièces à conviction soulignant des cas de disparition mystérieuse et répétée des corps du délit et pièces à conviction au niveau des Greffes des Parquets et des Tribunaux de Première instance du Pays », précise l’association.

L’ANAGH a aussi fait remarquer que des Commis Parquets et Greffiers ont déjà été accusés, à tort ou à raison, dans la soustraction des corps du délit et pièces à conviction dans un communiqué.

L’association s’est particulièrement adressée au ministre de la justice, Maitre Rockfeller Vincent affirmant que la décision de renforcer les dispositifs sécuritaires du Tribunal et du greffe du Parquet du TPI de Port-au-Prince évitera que les commis Parquets et les Greffiers soient victimes, ou encore utilisés comme des boucs émissaires dans la soustraction éventuelle des pièces du dossier (corps du délit et pièces à conviction) relative à l’assassinat de l’ex Président de la République, toujours selon ce communiqué en date du 1er aout dernier portant la signature de Maitre Martin Ainé, président de l’ANAGH.

Des documents divulgués révèlent des menaces de mort et des barrages routiers dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien locataire du palais national.

Des agents gouvernementaux des États-Unis et de la Colombie soutiennent déjà l’enquête en cours sur le meurtre, et leur implication est largement citée à Port-au-Prince comme la clé de sa crédibilité.

Par ailleurs, comme l’a signalé l’ancienne première dame dans une interview à la chaîne américaine CNN, cette semaine, le premier ministre Ariel Henry croît qu’il faut rattraper les vrais auteurs de ce crime crapuleux.

« Les vrais auteurs de l’assassinat de l’ex-Président Jovenel Moïse se baladent encore dans la nature, en dépit de l’arrestation de 40 suspects », a confié le Premier ministre Ariel Henry, déclarant qu’aucune des personnes interpellées ne dispose de moyens économiques pour financer ce crime.  

Notons que, des documents divulgués révèlent des menaces de mort et des barrages routiers dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien locataire du palais national. Des agents gouvernementaux des États-Unis et de la Colombie soutiennent déjà l’enquête en cours sur le meurtre, et leur implication est largement citée à Port-au-Prince comme la clé de sa crédibilité.

Mario Sylvain

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