À la découverte de Lionel St Félix, un formateur au service de la société haïtienne
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Jeune leader associatif, Lionel St Félix est engagé pour la valorisation de l’éducation à la bonne citoyenneté des jeunes. C’est un jeune chercheur qui s’intéresse aux questions liées au leadership de soi et en au patriotisme. Avec des études tournées vers les Sciences Politiques, il veut apporter sa pierre dans la reconstruction de la nation haïtienne tout en participant à la formation des jeunes.
Né un 6 septembre à Croix des Prez, Lionel St Félix a eu une enfance aussi brutale que prometteuse. Étant un enfant éveillé, enthousiaste et débrouillard, il ne s’est pas laissé emporter par les premiers aléas qui ont marqué sa vie. Il perdit sa mère alors qu’il n’avait que 6 ans. Un an après, ce fut la perte de sa petite sœur. De là a débuté une enfance difficile et douloureuse.
À 12 ans, il a été pris en charge par une famille qui a pris soin de lui en l’éduquant comme son propre enfant. Il devint alors brillant et fut lauréat pour son école à plusieurs reprises jusqu’en secondaire 4. Lionel St Félix est entrepreneur et directeur d’une Petite et Moyenne Entreprise (PME) en restauration nommée : « Univers Gastronomique ». Il a entamé des études en gestion des affaires qu’il a changées pour des études en Sciences Politiques et Relations Internationales.
Très tôt, il s’est impliqué dans des activités sociales. Il a été scout à 14 ans, président de promotion à l’école classique, président du Réseau des écoles haïtiennes associées de l’UNESCO, une structure composées de 34 écoles. Cette structure organisait des séminaires et des formations sur le savoir-vivre. Il fonda le club littéraire du collège Le Normalien qui partageait les techniques de la lecture. Il a été aussi président de promotion et membre du comité central de l’Institut National d’Administration, de Gestion et de Hautes Études Internationales (INAGHEI) où il a créé une association d’espaces de réflexion et d’actions de la jeunesse haïtienne (ERAJH).
M. St Félix est membre du mouvement « Haïti mérite le meilleur de moi » dit HM3, il est formateur en leadership de soi. Cette structure réalise des congrès à travers tout le pays en instruisant sur la citoyenneté, l’éthique et le patriotisme. « À travers ce mouvement, J’ai pu peaufiner mes valeurs, tels le patriotisme, l’éthique, le respect de la parole donnée, etc. J’ai appris à être un formateur en leadership de soi, confiant en ses préceptes et fier de mon pays », a fait remarquer M. St Félix.
« Avec ERAJH, dit-il, j’organisais des conférences avec des personnes influentes tel qu’un ancien sénateur ainsi que des journées d’orientation professionnelle. Avec le mouvement HM3, j’organise tour à tour des congrès à travers divers départements du pays, je promeus cette idée : change-toi toi-même ».
Membre de ACTIVEH, M. St Félix a été membre du conseil de l’Université d’État d’Haïti (UEH), la plus haute instance de décision de l’UEH. Le jeune leader a mis aussi sur pied le Regroupement National des Étudiants Haïtiens (RENAEH), une association estudiantine ayant pour mission d’œuvrer à l’amélioration des conditions d’études en Haïti et pour objectif « le leadership estudiantin au service de la nation haïtienne ».
Pour s’intégrer pleinement dans la société, M. St Félix essaie de faire la différence en ce qui a trait à la vision, le leadership et la pérennité des actions. En prônant l’intégrité, l’éthique et le patriotisme, il aide les jeunes à prendre conscience de leur force et de leur capacité. Il les pousse à apprendre à se connaître pour essayer de changer leur vie en prenant un nouveau départ après l’échec.
Pour encourager plus de jeunes à faire comme lui, à s’imposer et à agir différemment, M. St Félix a créé des associations qui inculquent à ces jeunes les valeurs qui font une nation. Il s’est doté d’une mission, celle de contribuer au développement de son pays et d’aider les autres à se surpasser. Pour lui, ce qu’il faut avoir en tête c’est le pays, pas la situation immédiate, sinon, aucun effort ne sera effectué pour l’avancement du pays.
« Ce pays est ce qu’il symbolise réellement aux yeux des autres. La première République noire du monde qui a vaincu Napoléon Bonaparte, il symbolise Dessalines qui s’est libéré des chaines de l’esclavage pour devenir Empereur. Un pays qui a construit la citadelle, des grands artistes, Haïti est tout un symbole. Avec un symbole de cette grandeur, on ne saurait perdre espoir. De ce fait, il faut poser une action, aussi petite qu’elle soit, elle contribuera à changer quelque chose », estime M. St Félix.
« Déjà, en faisant des activités sociales, je me rends utile et je suis prédisposé à me battre pour mon pays. J’ai choisi de m’impliquer, dit-il, pour participer activement à son changement. Je mets les jeunes en valeur et je crée des opportunités. Pour rendre hommage à Lesly Francois Manigat, j’ai lancé un concours international qui sera diffusé sur tous les réseaux sociaux avec la participation du public. Les jeunes doivent recommencer à lire ».
A l’instar d’un philosophe grec qui disait, « n’arrête pas de sculpter ta propre statue tant qu’elle ne t’aura pas révélé la divine splendeur de tes talents », Lionel conseille aux jeunes de cultiver leurs talents. « Prenons exemple de nombreux pays, victimes de guerre, de génocide, ils se sont relevés. La situation du pays n’est une fatalité, reconnaît-il, elle peut changer grâce à la conviction des habitants, la mobilisation pour poser des actions. Armez-vous de courage, de force et d’intelligence pour poser les pierres nécessaires à la reconstruction du pays ».
Geneviève Fleury
À travers cette découverte de Mr St Félix, nous constatons que son parcours n’a pas été un long fleuve tranquille mais qu’il a su passer à travers malgré tout, parce qu’il n’a cessé de sculpter sa propre statue. Mr St Félix est un exemple considérable pour la jeunesse Haïtienne par ailleurs un autre pour la réviviscence de notre pays.