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Accord politique : des partis de l’opposition y croient encore

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Des partis de l’opposition politique préconisent un accord politique pour un dégel heureux à la crise que traverse Haïti. Cet accord devra inclure, selon eux, le départ ordonné du chef de l’État et l’instauration d’un gouvernement d’union nationale aux fins d’organiser des élections crédibles, libres et démocratiques dans un délai techniquement possible dans le pays.

Les politiques de l’opposition ainsi que Jovenel Moise continuent de faire semblant qu’ils croient au dialogue. Depuis plus de  trois ans, ils n’arrêtent pas de faire échec à la moindre tentative prise à cet effet. La plus récente, initiée par le parti UNIR Ayiti en collaboration avec d’autres structures de l’opposition, a été catégoriquement rejetée par l’aile dure des opposants au pouvoir qui plaidaient en faveur d’une médiation internationale.

Les structures, EN AVANT, ENTENTE, FND, MTV Haïti et » opération Tèt ansanm », ont paraphé conjointement un document, le 26 avril 2021, pour se fixer sur la conjoncture actuelle. Ainsi ont-elles recommandé un accord politique inclusif entre tous les protagonistes incluant le départ ordonné de Jovenel Moise dont le mandat a pris fin le 7 février 2021. Cet accord devrait aussi favoriser la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et l’organisation d’élections crédibles, honnêtes et transparentes dans un délai techniquement possible et un climat de sécurité rétabli.

Ces acteurs ont fait cette déclaration conjointe suite à la prise de position de la communauté internationale sur la crise. « La communauté internationale est parfaitement consciente des gravissimes dangers qui planent sur Haïti dont la démocratie est mis à mal notamment par l’entêtement de M. Moise à organiser un referendum inconstitutionnel, illégitime et impopulaire qui risque de plonger le pays vers encore plus de chaos et d’instabilité », soulignent les signataires qui concluent que les récentes prises de positions de la communauté internationale reflètent la position de tous les secteurs vitaux de la nation haïtienne qui estiment que la population est à bout de souffle.

Ces partis disent, par ailleurs, prendre acte de la résolution 1168 du conseil permanent de l’OEA constatant les violations de la constitution, la non tenue des élections régulières, les violations systématiques des droits humains et la dégradation accélérée de l’environnement sécuritaire générateur de peur et d’angoisses. Les cosignataires de la déclaration conjointe applaudissent la récente déclaration de la présidente du conseil de sécurité de l’ONU, le 24 mars 2021 relatant la préoccupation du dit conseil sur la crise prolongée que traverse Haïti, notamment sur les plans politique et constitutionnel.

Ils continuent pour saluer la déclaration du haut représentant de l’Union Européenne qui estime qu’en période de vide constitutionnel, le processus de changement de constitution par voie référendaire devrait être inclusif et faire l’objet de débats approfondis avec l’opposition et la société civile. Ils se réfèrent aussi à la déclaration de la secrétaire générale de la francophonie et à la récente position du Core Group qui exprime sa préoccupation devant le fait que le processus de changement de la constitution n’est pas à ce stade suffisamment inclusif, participatif ou transparent.

Claire S Destiné

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