Assassinat de Fritz Gérald Cerizier: les membres de l’appereil judiciaire réagissent
2 min readMe Fritz Gérald Cerizier est décédé ce vendredi après-midi suite à une attaque armée d’individus qui l’ont criblé de balles dans la zone de »Sans Fil ». Cet assassinat a suscité pas mal de réactions au sein du milieu judiciaire.
Le Parquet de Port-au-Prince vient d’être amputé d’un membre. Des individus n’ont encore identifiés par la justice ont enlevé la vie, ce vendredi 19 juillet 2020, de Me Fritz Gérald Cerizier, le substitut Commissaire du Gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, à l’intérieur de son véhicule. Cet incident tragique s’est produit au Carrefour »Sans Fil », à deux doigts des locaux des Archives Nationales d’Haïti.
Selon le Chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, qui a aussi confirmé la nouvelle, Me Cerisier aurait été ciblé par des criminels. « Au niveau de Lalue, les assassins avaient visé la voiture et dégainé leurs armes sur la victime ». D’un autre côté, le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince promet d’identifier les malfrats et dit avoir passé des instructions au juge Evens Fréderic afin de procéder à la verbalisation du crime.
Ce drame a provoqué une série de réaction au sein des membres de l’appareil judiciaire. Plongés dans la consternation, les collègues avocats et juges du Me Cerizier n’ont pas caché leur consternation. « nous sommes vraiment touché, nous sommes vraiment anéantis par cette nouvelle », a réagi le président de l’Association National des Magistrats Haïti (ANAMHA), le juge Jean Wilner Morin. « C’est une victime de plus de l’insécurité galopante » regrette-t-il avant de décrire le défunt comme un magistrat ponctuel, régulier, tolérant, conciliant de tempérament, etc…
Pour sa part, le Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO), Indigné, exige que les assassins soient poursuivis et le respect du droit à la vie soit garanti. « L’action publique doit être mise en mouvement aux fins de retrouver les auteurs, co-auteurs et complices de ce crime odieux » lit-on dans une note publiée ce vendredi par le CADDHO qui encourage les autorités à travailler au respect du droit à la vie dans le pays.
Quelque temps après le crime, des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire DCPJ avaient été remarqués sur les lieux du crime pour les suites nécessaires.
Marc Andris Saint-Louis