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Assassinat de Me Monferrier Dorval : une commission internationale indépendante d’enquête exigée

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Plus de soixante (60) jours après l’assassinat lâche et crapuleux de Me Monferrier Dorval, Bâtonnier en exercice de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, les avocats de la juridiction de la capitale ne sont pas encore satisfaits de l’enquête en cours. Ils exigent la mise en place d’une commission indépendante internationale d’enquête en vue de faire la lumière sur ce crime horrible.

Du nombre des avocats engagés et attachés à cette demande, les membres de la structure Nou Se Dorval. Me Iswick Théophin répondait aux questions de l’émission hebdomadaire Top Haïti du samedi 24 octobre 2020.


Nou Se Dorval, structure créée immédiatement après l’assassinat de Me Monferrier Dorval a déjà entrepris diverses initiatives dans le but de réclamer justice pour l’ancien bâtonnier. Participation dans les marches pacifiques et autres mouvements d’étudiants réalisés réclamant justice et respect du droit pour le respect a la vie, organisation d’une veillée symbolique à la faculté des sciences humaines après le constat que les funérailles et autres hommages accordes au bâtonnier ont été occultés sont autant d’activités de cette organisation depuis sa création si l’on en croit Me Theophin, Avocat du barreau de Port-au-Prince et Membre de la commission de la protection des avocats et avocates engagés.


Appelé à intervenir sur les ondes de la radio en ligne Top Haïti hébergeant sur la plateforme zeno sur le site tophaitilive.com et sur le 104.7 tunein radio D’S sur le vol de pièces à conviction enregistré au greffe du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Iswick Théophin également membre de la commission du contrôle de l’exercice de la profession d’avocat dans la juridiction de Port-au-Prince a pointé du doigt le pouvoir en place. « C’est impensable et inimaginable de croire qu’un dossier aussi sérieux puisse être ainsi traité », s’exclame l’homme de loi exigeant une enquête judiciaire devant faire appel à tous les maillons de la chaine concernés par le greffe du cabinet d’instruction.


Me Iswick Théophin écarte toute éventualité d’un cambriolage au greffe mais bien d’un vol par intrusion. « Les malfrats ont planifié préalablement le forfait afin de pénétrer par intrusion et non par effraction les lieux », analyse le jeune avocat-militant qui affirme sans langue de bois que cet élément renforce sa conviction de voir dans l’assassinat de Me Dorval un crime d’État.


Le leader de Nou Se Dorval dit croire que l’enquête indépendante internationale réclamée par divers secteurs proches du monde de la basoche tant dans le pays qu’ailleurs est inévitable. Selon lui, si le président Jovenel Moise n’a rien à craindre dans le crime contre la personne du bâtonnier, il serait de bon ton qu’il autorise cette dite commission.


Godson LUBRUN

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