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Comment peut-on combattre l’insalubrité en Haïti?

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Depuis 40 ans environ, la gestion des déchets demeure un casse-tête en Haïti. Les rues de la capitale comme celle des villes de provinces sont surchargées d’immondices, déchets toxiques et organiques. Et que faire donc pour réduire la quantité de déchets á travers les rues?

L’insalubrité dit-on est le symptôme de la corruption et de la misère. Dans les années 1985, la population était estimée à  plus de 6,3 millions d’habitants, aujourd’hui le nombre s’accroit à plus de 11 millions. Aucune prévision n’a été faite par l’Etat pour accueillir cet accroissement démographique qui engendre des conséquences néfastes sur l’environnement telles que la pauvreté, l’explosion démographique, la bidonvilisation et la gestion des déchets qui devient un problème incontournable á gérer. Une situation qui préoccupe plus d’un.

En effet, l’éthologue Jean Bernard Graffin dit  croire que l’Etat central peut  apporter  des solutions pour gérer ce phénomène.  En ce sens, il invite le pouvoir actuel  à mettre en place une politique basant sur le recyclage. « Le recyclage permet de préserver l’environnement en réduisant le volume des détritus », a fait savoir l’éthologue tout expliquant que ce processus se fait en trois étapes : la récupération des déchets, la transformation et la mise en magasin.

« Dans les pays développés le triage commence à la maison. On sépare le verre, le carton, le papier, le plastique, le textile. Ils sont envoyé, par la suite dans un centre où ils sont transformés, ils seront utilisés comme matière première pour la fabrication des produits neufs qui seront commercialisés », a-t-il poursuivi.

En Haïti on ne priorise pas le processus de recyclage. «  Partout où l’on passe on tombe sur des ‘’pil’’ fatras: dans tous les coins et recoins, dans les rues, sur les trottoirs », a souligné Natalie. « Le volume des déchets me surpasse à la maison je suis obligé de m’en débarrassés », abjecte-t-elle.

En 2012, la quantité de déchets générés á Port-au-Prince s’élevait á 6000 m3 par jour dont seuls 30 % sont collectés. Le reste est déversé dans les rues et les ravines. À Cazeau, en face de la compagnie Aquafine en est un exemple répugnant. Les immondices occupent toute l’impasse et dégagent une odeur nauséabonde, a-t-on constaté.

Qu’a-t-elle fait pour soigner son image jusqu’ici pour assurer la santé de tous ces consommateurs?, s’interroge un chauffeur de tap tap .« Lorsqu’on passe à Cazeau, on s’empresse de laisser cette zone car l’odeur  est trop répugnante », avoue ce chauffeur.

« L’augmentation de nos déchets et la manière de les stocker, est devenu un enjeu vital pour notre environnement si nous voulons qu’un jour que ce problème soit totalement résolu, nous devons urgemment commencer à prendre des mesures concrètes pour éviter que la situation dégénère », a-t-il conseillé.

Melissa Ferol

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