Déjà 500 gourdes pour un gallon de gazoline
2 min readLes impacts de la rareté du carburant commencent déjà à se faire sentir. En plus des prix des produits de première nécessité qui commencent, dans certaines zones à grimper, le prix du taxi moto devient déjà instable. Questionnés à cet effet les motards évoquent la rareté et le marché noir portant le gallon de la gazoline à 500 gourdes.
Il suffit de faire un tour dans les centres villes des différents départements du pays pour constater les retombées de cette rareté de carburant qui frappe à nos portes de façon imprévisible. Spontanément, un marché informel est créé vendant le gallon de la gazoline à 500 gourdes l’unité. Les motards, en difficulté d’alimenter leurs véhicules dénoncent énergiquement la légèreté de l’État central tout en prenant soin de maximiser le prix des circuits.
« Le pays est bloqué. Quand on n’a pas ce produit pourtant transversal, il impacte sur toutes nos activités. C’est un complot. Ça arrive souvent ces derniers mois. Face à cette situation on est obligé de revoir le prix des circuits puisque le gallon vend déjà à 500 gourdes. En dépit de tout cela, il est rare », expliquent tour-à-tour deux chauffeurs de moto attendant patiemment devant une pompe à essence.
S’il est vrai que la moto taxi est devenue de moins en moins fréquente dans la rue cette semaine, un autre fait intéressant peut préoccuper plus d’un. Il s’agit de la tendance à augmenter les prix des produits de première nécessité. Dans les marchés publics et à travers les rues, le constat est patent. » On y peut rien faire. Avec cette rareté, on a dû payer le double. Même si dans les magasins les prix n’ont pas réellement évolué mais, le transport est devenu extrêmement chère et difficile. Pour cause, on essaie de pallier le déficit », avoue une marchande questionnée par le journal Le Quotidien News.
Rappelons que malgré l’annonce du gouvernement de la disponibilité à Port-au-Prince depuis le 16 juin d’un bateau transportant une quantité importante de produits pétroliers, les pompes continuent de garder leurs portes fermées. Les usagers de ce produit continuent de sillonner les rues en quête de quelques litres de carburant. Produit qui se fait luxueux à volonté en Haïti.