Delanot Philippe, un Dessalinien au cœur généreux

Delanot Philippe, jeune journaliste originaire de Marchand Dessalines, fait montre d’un profond intérêt pour les causes des démunis. Sensible aux orphelins, il leur tend la main malgré ses maigres moyens.

Delanot Philippe voit le jour le 26 avril 1991 dans un climat assez tendu à Marchand Dessalines. Un événement fort malheureux, survenu trois mois après sa naissance, oriente sa vie vers une enfance que nul enfant ne souhaiterait. On parle du décès de sa mère. « Après la mort de ma mère, on m’a placé dans un orphelinat », dit Delanot, deuxième d’une fratrie de huit enfants du côté paternel. Privé du sein maternel et de tout l’amour qu’une mère peut donner à son enfant, Delanot grandit jusqu’à ses dix-sept ans à l’Orphelinat Eben-Ezer Glenn, du côté de Marchand Dessalines, sa ville natale. « J’ai été très bien encadré à cet orphelinat. D’ailleurs, les responsables étaient conscients qu’ils formaient des hommes et des femmes », admet Delanot qui y reçoit les notions élémentaires en matière d’éducation.

Sensible aux démunis

« Je suis très reconnaissant envers cet établissement qui m’a accueilli et a grandement contribué à ce que je suis aujourd’hui », déclare le dessalinien, très sensible aux nécessiteux. « Je crois que la moindre des choses serait d’accompagner ceux qui se trouvent dans la même condition dans laquelle je me trouvais, il y a trente ans de cela », fait savoir l’ex reporter de Ted’actu et l’actuel correspondant de la Radio Intervalle FM émettant depuis la ville d’Aquin.

Delanot est l’expression la plus achevée de la générosité. L’année dernière, que l’on se le rappelle, du côté de Delmas 3, Delanot s’est montré bienfaiteur envers les enfants en leur distribuant de la nourriture. Il soutient, en ce sens, qu’il est de son devoir de leur tendre la main puisque, dans son enfance et sa jeunesse, il avait étéaidé.

Un père avec de grandes ambitions

Philippe Delanot vient d’avoir son premier enfant, une charmante fille. « Je dois vous dire que j’ai une charmante petite fille Ayeesha Del Clairemene Philippe », se félicite le journaliste qui a également fait des études en commerce. Il entend laisser en héritage un orphelinat qui hébergera les sans abris, et également deux centres professionnels dont l’un à Montrouis et l’autre à Marchand Dessalines.

Par ailleurs, il ne cache pas ses ambitions politiques. « Je me sens particulièrement concerné par la dégénérescence du pays, avance Delano. Du coup, je dois m’impliquer davantage dans la politique », poursuit-il. Le reporter croit égalementque tout jeune doit aspirer au leadership du pays et, de fait, il est impérieux de s’engager davantage au sein de sa communauté, de prendre en main son destin.

Derrière ce sourire très courtois qu’il arbore au quotidien, se cache un homme d’un fort caractère forgé par les vicissitudes de la vie.S’il se plaît àredonner espoir aux pupilles, par le passé Delano Philippe a connu des déboires àla sous-traitance pour assurer les frais de ses études avant de gravir cet échelon. Aujourd’hui, sa plus grande fierté demeure sa petite fille, Ayeesha Philippe.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com