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Dialogue, tout court !

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Des leaders,opposants au pouvoir, ont déjà tout essayé. En effet, ils avaient tenté les 6 et 7 juillet 2018 d’éjecter Jovenel Moïse de son fauteuil présidentiel par des scènes de pillages, d’incendies et d’un ensemble de casses, mais le coup n’avait pas réussi. D’autres tentatives, pour évincer l’actuel Chef de l’État haïtien, allaient subir un échec cuisant. Au regard de tout cela, les leaders de l’opposition politique devaient pouvoir comprendre une chose : la violence ne leur permettra pas d’aboutir aux résultats escomptés. Car, faut-il le souligner, de nombreux haïtiens n’aiment pas voir replonger le pays dans le chaos total.

La stabilité du pays est plus que nécessaire. Les leaders de l’opposition, les membres du pouvoir et ceux de la société civile gagneraient à accorder leurs violons sur le devenir du pays plutôt que de se battre pour assouvir leursdésirs liés à la prise du pouvoir par des subterfuges ou leur soif de se maintenir au pouvoir par tous les moyens. Certains observateurs sont d’avis qu’un accord devrait être trouvé au plus vite pour éviter le pire à la République qui peine à retrouver son rythme de fonctionnement normal, et cela au profit de l’intérêt général.

Le temps presse. Les problèmes politiques méritent d’être adressés avec célérité. Il revient donc aux adversaires, d’hier et d’aujourd’hui, de se surpasser pour conduire le pays sur les rails d’un changement réel et profitable à tous les secteurs. Un dépassement historique aurait pu aider à forger le destin d’Haïti, en ces temps de crise sanitaire mondiale. Haïti n’en peut plus. Faisons un effort pour stopper la marche vers la descente aux enfers que pourrait entraîner notre refus systématique de discuter d’intérêts collectifs en lieu et place des avantages sociaux personnels. Le calme ou le retour à la normalité aiderait les citoyens à se projeter sur le long terme.  La résolution de nos différends politiques devrait passer indubitablement par un dialogue permanent entre fils et filles d’une même nation. 

Nous rêvons un pays où la paix règne, la tolérance prend place et le respect des règles du jeu démocratique s’impose de manière à rétablir un climat de sérénité nécessaire à la bonne marche des institutions étatiques. Le maintien du pays dans l’instabilité, l’instauration de la peur, la recrudescence du banditisme et la criminalité nous éloignerait davantage des objectifs detransformations radicales de l’ordre économique ou socio-politique au nom des idéaux de liberté et au profit du bien commun. Il faut un sauvetage national hors du commun. Si nous n’acceptons pas de nous converger et de canaliser nos énergies dans le sens du bien commun, nous risquons d’aggraver le sort qui nous est réservé. Nous devons reconquérir notre dignité de peuple. Seuls les protagonistes de la crise, conscients de l’état actuel des choses, soucieux de l’amélioration des conditions d’existence de la majorité, sont capables d’inverser la tendance actuelle.

Au regard des sacrifices consentis par les héros de 1804, le signal du renouveau d’Haïti devrait, sans tarder, être donné par une entente conclue entre le pouvoir en place et les opposants, sous les auspices de la société civile qui ne devrait pas ménager ses efforts pouraider à parvenir à bout de cette crise infernale à laquelle le pays fait face. La bonne volonté des uns et des autres ferait sauter les chaînes de la discorde pour accéder aux plus hauts sommets de la fraternité qui devra, à nouveau, ouvrir la voie à la prospérité collective.

Sainvil Edenson 

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