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Environnement : Urgence de porter des solutions à la pollution plastique en Haïti!

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La Journée Mondiale de l’Environnement est célébrée chaque année le 5 juin. À cette occasion, les militants écologistes et les associations ont, une nouvelle fois, plaidé pour la promotion de l’éducation écologique auprès des plus jeunes, conseillé de s’investir un peu plus dans le recyclage, de faire respecter l’arrêté du 10 juillet 2013 interdisant l’utilisation du polystyrène en Haïti, incitant à la mise en place des bioplastiques en lieu et place des plastiques traditionnels pour limiter la pollution plastique.

Le 5 juin est consacré à la cause de l’environnement, partout dans le monde. En Haïti, à cette occasion, Caribbean Risk and Disaster Management Network (CARIDIMA) en partenariat avec l’UNESCO a organisé un webinaire autour du thème: « Les solutions à la pollution plastique en Haïti: Comment éduquer pour le développement durable ». Plusieurs personnalités importantes comme le Ministre de l’Éducation Nesmy Manigat, et des travailleurs et activistes écologiques ont pris part à cette réunion.

La cause de l’environnement est l’affaire de tous. C’est autour de cette idée que les intervenants ont conçu leurs exposés. Les conséquences de la pollution plastique en Haïti se manifestent quotidiennement et sont visibles par tous. Selon la représentante de l’UNESCO en Haïti, Tatiana Villegas, il est important d’éduquer la population, en particulier les jeunes, sur la nécessité de prendre soin de l’environnement. Mme Villegas soutient avec fermeté qu’Haïti doit tout faire pour changer ses habitudes quotidiennes pour s’adapter au changement climatique.

Le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Nesmy Manigat,  s’est exprimé sur l’urgence d’éduquer les jeunes Haïtiens sur les questions environnementales locales afin d’arriver à ce changement durable escompté. « Le MENFP veut léguer une génération éco-responsable à Haïti, une jeunesse mieux avertie par rapport à la pollution plastique. Cela doit commencer dès le préscolaire », affirme le titulaire du MENFP. Ce dernier soutient qu’une jeunesse avertie saura faire une gestion adéquate des phénomènes naturels, des risques et prévenir les désastres dont la communauté éducative est souvent victime. M. Manigat informe que le MENFP déploie beaucoup d’efforts en vue d’éduquer les jeunes et poser des actions concrètes.

Au cours de cet échange fructueux, quelques pistes de solution ont été proposées par les intervenants. Il est important de retenir et de mettre en application des propositions de jeunes élèves au Collège Catts Pressoir qui se sentent concernés par la question de l’environnement. Ils ont proposé entre autres: la mise en place des bioplastiques en lieu et place des plastiques traditionnels pour limiter la pollution plastique en Haïti, promouvoir l’éducation écologique auprès des plus jeunes, et organiser des activités écologiques dans les écoles, dans les quartiers afin de développer l’éco-responsabilité chez les enfants.

De son côté, la journaliste-écologiste, Stéfada Poulard, rappelle que 400 millions de tonnes de déchets plastiques sont générés annuellement dans le monde, alors que moins de 10% d’entre eux sont recyclés. De ce fait, Mme Poulard affirme qu’il faut mettre en place, en urgence, des alternatives afin de préserver la vie et les générations futures. « Il faut utiliser des produits à plusieurs usages, s’investir un peu plus dans le recyclage, bannir les produits les plus nocifs pour les organismes vivants. En Haïti, il est essentiel d’intensifier la lutte contre les produits à base de polystyrène et de forcer les autorités étatiques à faire respecter l’arrêté du 10 juillet 2013 (arrêté interdisant l’utilisation du polystyrène en Haïti) », exhorte la journaliste-écologiste.

Il existe une relation d’interdépendance entre l’homme et la nature. Si l’humain ne prend pas soin de la nature, la nature non plus ne prendra pas soin de lui. C’est la leçon que devrait tirer la nation haïtienne sur les événements qui se sont produits la semaine dernière. La saison cyclonique a débuté de manière catastrophique cette année. En effet, le samedi 3 juin dernier, alors que le pays s’est réveillé sous la pluie, plusieurs villes ont été inondées. Au moins une cinquantaine de morts et de portés disparus ont été recensés, sans compter les milliers de personnes sinistrées.

Le manque d’infrastructures pour l’évacuation de l’eau, les constructions non réglementées, la piètre gestion des ordures ménagères et des déchets plastiques et le manque d’information sur le comportement à afficher lors de ces phénomènes constituent entre autres, les causes de ces importants dégâts. La fragilité de l’écosystème haïtien doit interpeller les autorités étatiques et réveiller la conscience populaire. Alors que les prévisions météorologiques attestent que la saison cyclonique devrait être moins significative cette année, la première averse pluvieuse a déjà causé plusieurs pertes humaines, animales et matérielles. À ce stade, la nation doit appliquer des mesures strictes pour sauver la nature, sinon elle court à sa perte.

Leyla Bath-Schéba Pierre Louis

pleyla78@gmail.com

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