jeu. Déc 26th, 2024

Le Quotidien News

L'actualité en continue

Godson Lubrun, un communicologue polyvalent

7 min read

Présentateur, rédacteur,  PDG de TOP HAITI, communicateur social et juriste, Godson Lubrun a une grande influence  dans le pays. « Mon objectif numéro un est d’être utile à ma chère Haïti. Je me rends disposé et disponible à faire partie de la génération qui viendra au timon des affaires pour changer l’ordre des choses », a lâché au journal Le Quotidien News.

Le Quotidien News : Qui est  Godson Lubrun ?

Godson Lubrun : Godson Lubrun jeune haïtien très dynamiquement engagé dans son pays. Age de trente (30) ans, il est originaire de la commune de Thomassique dans le département du Centre. Célibataire, il a fait ses études classiques au Petit Séminaire Collège Saint Martin de Porrès à Hinche. Ses études universitaires ont eu lieu à l’Université d’État d’Haïti (UEH) à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) la Communication Sociale et à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) les Sciences Juridiques. J’ai également eu ailleurs des formations supplémentaires dans des domaines variés comme la Communication, la théologie, la gestion de projet, et autres.

J’évolue, entre autres, depuis des années dans le secteur du tourisme et de l’enseignement supérieur en tant que formateur dans les domaines de l’hôtellerie, de la communication, du marketing et du Droit.

LQN : Parlez-nous de votre enfance ?

GL : Je suis le deuxième d’une famille de sept (7) enfants. J’ai eu une enfance heureuse fondamentalement axée sur une très bonne éducation chrétienne. Mon père est pasteur titulaire d’une Église chrétienne dans le Plateau Central et ma mère très dévouée dans le service de Dieu m’ont appris les premiers rudiments de savoir vivre en société. J’ai, le plus clair de mon temps de mon enfance, pris du temps à lire. Mon enfance a été en conclusion très marquée par mes études. Je voulais toujours être meilleur. J’ai toujours été le meilleur de ma classe ou parmi les meilleurs pour être plus modeste (rires).

LQN : Combien de temps avez-vous  dans le domaine de la communication ?

GL : Dans le domaine de la communication, j’ai commencé de très tôt. À l’Ecole ou à l’Église dès ma prime enfance,  je savais prendre la parole en public pour faire passer les messages. J’animais les concerts et autres réunions publiques des institutions et organisations auxquelles je m’appartenais. Dans les medias précisément, j’ai fait mes premières armes à la radio Télé Quotidien qui émet à Hinche en 2007. J’animais une émission sportive très suivie tous les soirs 18h. Dans le domaine de l’écriture, j’étais en seconde quand je publiais un magazine « Perspectives » avec la collaboration de quelques camarades en 2005.Après mes études universitaires, j’ai intégré une entité centrale de l’État comme Chef de Service de Communication ou j’y suis resté durant six (6) années avant de passer à l’Unité Juridique de cette même structure. Dans le secteur privé, je suis tantôt consultant en Communication tantôt  responsable des relations publiques pour certaines entreprises et organisations œuvrant sur le territoire national.

Je suis actuellement le Président Directeur Général (PDG) de l’entreprise de commercialisation audiovisuelle Top Haïti. Cette entreprise se compose d’une radio en ligne qui s’appelle radio Top Haïti, de l’agence de presse écrite Top Haïti Live et de l’ensemble des identités virtuelles de la marque Top Haïti sur les réseaux sociaux.

Présentement, je suis également rédacteur de la première agence d’informations en ligne en Haïti, Haïti Press Network (HPN), je collabore au journal Le National et j’officie comme Rédacteur en Chef de Maghaiti (maghaiti.net).

Il y a tout juste deux (2) mois que je viens d’être élu pour les deux prochaines années  président du comité exécutif de l’Association Haïtienne des Medias en Ligne (AHML).

En clair, je mène derrière moi environ une quinzaine d’années successivement dans la communication et dans les medias.

LQN : Est-ce que vous êtes satisfaite de vos performances  dans ce domaine ?

GL : Un sentiment mitigé. Au plan personnel, je suis heureux de pouvoir tout jeune offrir mon savoir professionnel dans le domaine de la communication tant dans le secteur public plus précisément. Je mets à profit mon expertise dans la presse afin de favoriser l’essor d’une nouvelle forme de journalisme dans le pays. En revanche, au plan global, les choses tardent à changer. En Haïti, dans la presse, priment l’incompétence, l’idiotie et l’ignorance sur le savoir. C’est dommage.

LQN : Les difficultés rencontrées dans ce domaine ?

GL : La plus grande difficulté qu’un jeune puisse rencontrer en Haïti est le manque de moyens disponibles. L’espace pour s’exercer, le  coaching et les possibilités financières difficilement mis à la portée des jeunes. Il faut continuellement s’efforcer soi-même de concrétiser ses rêves. Les portes ne sont pas toujours ouvertes. La confiance en soi, la détermination et l’assiduité à son travail doivent être son credo de réussite si l’on est jeune.

LQN : Quelles sont vos perceptives pour les  deux prochaines années ?

GL : les deux prochaines années, je m’attèle à développer la toute nouvelle entreprise de communication audiovisuelle TOP HAITI. Fais en sorte que la radio en ligne radio Top Haïti, l’agence en ligne d’informations Top Haïti Live et les nombreuses vitrines webs de cette agence soient une référence dans le pays en matière de diffusion de bonnes informations.

Je souhaite dorénavant que les gens puissent suivre la marque Top Haïti sur les différents réseaux sociaux.

LQN : Que peut-on espérer  de vous dans les dix prochaines années ?

GL : Un jeune plus impliqué que jamais dans le combat en vue d’une autre Haïti. Conscient des problèmes vitaux de mon pays, le devoir m’appelle de servir à tous les niveaux pour arriver au développement de notre cher pays. L’avenir de ce coin de terre dépend de la jeunesse savante, non corrompue et engagé pour le bien de la patrie commune. Je suis interpellé  à faire partie d’un faible reste qui dira non et fera autrement. Dans les dix (10) prochaines années, je compte être utile en ce sens.

LQN : Votre plus grand objectif ?

GL : Mon objectif numéro un est d’être utile à ma chère Haïti. Je me rends disposé et disponible à faire partie de la génération qui viendra au timon des affaires pour changer l’ordre des choses. La gestion faite de la chose publique étant catastrophique notamment les trente (30) dernières années, il faut faire autrement. L’objectif de Godson Lubrun et celui de tous les jeunes est de s’impliquer pour une autre Haïti.

LQN : Vous avez un modèle ?

GL : Je prends pour modèles tous ceux qui s’adonnent à travailler avec intégrité, professionnalisme et qui contiennent un zeste d’innovation dans leurs travaux. Dans ma génération et dans celle d’avant moi, plusieurs haïtiens me servent ainsi de modèles.

LQN : En tant que communicateur social  et rédacteur  quelle lecture faites-vous la génération actuelle ?

GL : La génération actuelle de communicants et de rédacteurs de presse est scindée entre ceux jaillissant dans  la corruption et ceux optant l’intégrité morale. Une ruée vers les forces d’argents et corrompus est constatée tant dans la presse que dans la secte intime d’espaces offrant des opportunités aux communicants. A force de suivre, vous pourrez croire qu’il n’existe que cette catégorie mais je note et recrute une jeunesse saine qui évolue dans les champs de communication et de la presse.

Il est indéniable que le travail de la presse dans un pays comme Haïti est celui d’un sacerdoce. Si l’on veut rouler la nouvelle ferrarri ou avoir un grand compte bancaire, le choix ne sera pas de devenir journaliste. Le journalisme ne nourrit pas son homme, je le confirme.

LQN : Quelles sont vos recommandations ?

GL : Je recommande vivement que les travailleurs de la presse puissent être professionnellement bien armés. Je rêve d’une presse responsable, utile et créative .Je veux voir une génération de communicants qui innovent surtout ceux qui bossent pour l’État, l’administration publique haïtienne et les collectivités territoriales.

J’appelle la jeunesse à mener à bien le bon combat. Il faut que les jeunes animés de bonnes intentions pour l’autre Haïti s’associent. Le chemin est long mais tout est possible tant que la jeunesse ne gagne pas.

Interview réalisée par la rédaction du journal Le Quotidien News

Laisser un commentaire