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Haïti-élection : quid de certains obstacles empêchant une grande participation des femmes dans le processus électoral?

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Haïti s’inscrit dans la voie démocratique depuis après le départ des Duvalier en 1986 où l’élection est devenue ce moyen permettant à la population de choisir ses représentants. Cela étant, de 1986 à date, il y a un constat qui se fait par plus d’un, et celui-ci concerne la faible participation des femmes dans le processus électoral en Haïti, surtout lors de la dernière élection de 2015.

Voilà la tâche à laquelle s’adonne Institut Panos Caraïbes, Perspectives pour la Santé et le Développement (PESADEV) et Réseau des Femmes des Radios communautaires  Haïtiennes (REFRAKA) en présentant dans un rapport de synthèse les obstacles empêchant une grande participation des femmes dans le processus électoral Haïti.

De ces obstacles, il y a le financement. Celui-ci est considéré comme le nerf de la guerre en politique, au point où il est encore très difficile même pour le Conseil Electoral Provisoire (CEP) d’avoir accès aux rapports ventilant les sources de financement des partis politiques et des candidats, explique le rapport datant du 22 janvier 2019. « De manière générale, pour les femmes, trouver des sources de financement honnêtes, est un problème qui constitue un accro à leur émergence en politique. Sauf en quelques rares exceptions, les candidates partent financièrement perdante dans la course électorale. Au manque et à l’absence de moyens financiers pour alimenter une campagne électorale régulière, s’ajoutent des pratiques illégales connues, mais tolérées par la société comme la norme pour gagner […]. La distribution des billets de 1000 gourdes ou des cartes de recharge téléphonique aux votants», lit-on dans le rapport.

De surcroît, ce qui demeure un problème  également c’est « l’absence de politiques d’intégration et de participation au niveau des structures politique».«  La politique, chasse gardée par les hommes ». La politique est perçue comme l’apanage des hommes, ce n’est pas un secret. Les femmes qui osent se présenter, dérangent et le font à leurs risques et périls, affirme ce rapport. « Les responsables des partis ne soutiennent pas leurs candidates […]. Les femmes ne soutiennent pas les femmes. Au contraire, elles ont plutôt tendance à accompagner des candidats masculins dans leurs manœuvres de déstabilisation des femmes candidates ».

À part de tout cela, l’aspect ayant rapport aux actes de violence et de corruption doit être pris en compte. « Les violences contre les femmes, armes de dissuasion et d’intimidation», souligne le rapport. « La violence contre les femmes pendant les élections est définie comme tout acte de violence électorale basée sur le genre qui est dirigée principalement contre les femmes en raison de leurs aspirations à chercher un poste politique, leur lien avec les activités politiques ou tout simplement leur engagement à voter.

La violence, qu’elle soit physique, verbale ou psychologique est utilisée comme une arme d’intimidation contre les femmes », explique ce document. En autres, les femmes sont, de plus, «premières victimes du système de répartition des centres de vote». « Les difficultés d’accès à la carte d’identification nationale (CIN) constituent pour les organisations de femmes, un handicap majeur et un frein à la participation du citoyen et de la citoyenne aux élections […] Les femmes se sentent en être la première victime », a expliqué le rapport sur les obstacles constituant un handicap a une participation des femmes en grand nombre dans le processus électoral.

Jackson Junior Rinvil

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