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Haïti en vrille, gouvernement en vrac

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Autour de cette décennie, se dresse un bilan sombre, des charges constatées d’avance. Ce facteur indénombrable nous a englouti, d’où la nécessité d’une panacée sociale.

Nous en connaissons tous les détracteurs, les prétendus donneurs de leçons, qui en savent tout sur tout, conçoivent l’État à des fins personnelles. Ces guides suprêmes, ce sont tout d’abord des hommes politiques, qui savent mieux que quiconque, y compris leurs propres congénères. Ce qui est de la revendication du peuple doit s’en abstenir, quitte à souvent se tromper et ne jamais à le reconnaître. 

Nous avons vu venir la République en ébullition, nourrit par l’oligarchie et l’international, avec pour réquisitoire le système en place, dont un club de copains et de profiteurs. Nous avons vu transformer la sphère médiatico-politique et la dégringolade des institutions. Tout ceci joue un rôle primordial dans le renouvellement du système. Les intérêts mesquins et nombreux, les empêche à servir la nation à tel point la population est larguée aux abois. 

Haïti en vrille n’est question de l’opposition politique en opposition avec elle-même, c’est une stratégie d’envergure, abject, d’aucun résultat. Le gouvernement en vrac c’est ce qu’il a toujours été depuis plus de trois décennies. Ce n’est ni un cautionnement d’ailleurs, c’est un plan marginalisé par l’international téléguidé par un homme d’État sans scrupule. Ce dernier, a pu renverser la vase, quand un pays au point d’échec gravi les échelons, ne se contente pas de la mauvaise gouvernance, ou du moins c’est un fait normal pour lui, n’a autre à offrir que de sortir de l’ordre constitutionnel, pond les décrets, les normes et les règles, avec pour décor un projet de nouvelle constitution. Il contrôle contribuables et administrations, alors que lui il n’a jamais de compte à rendre. Cette panoplie infernale, est le résultant d’un gouvernement tyrannique. Jusqu’à quand la fin de cette tragédie incalculable où les pertes sont déjà nombreuses tant en vie humaine qu’en bien matériel ? Tant sur le plan politico-économique que social ?

À comprendre les autorités étatiques, garant de la bonne marche des institutions, a posteriori les institutions sont en piteux état, de fait, la sécurité ne sera nul et à jamais garantie avec ce mode de gouvernance sans mécanisme de contrôle et de régulation. C’est cet État qui tue la nation, quand en matière de politique publique, la sécurité publique n’a jamais été une préoccupation globale, croissante, en vue du redressement de la barre. On ne peut y avoir de terrorisme quand les actes de violence jouent en faveur du gouvernement et non contre le gouvernement (voir massacre Bel-Air); hormis les débauches, les discours sans fondement, qui incitent que haine et violence, l’action publique ne peut guère parfaire par tâtonnements. C’est donc un choix d’être dans l’enclume.

À l’aube du 7 février 2021, les évènements qui succèdent sont des nouveaux formats d’assujettissement et le train dictatorial ne comptait faire machine arrière. Comment un gouvernement aussi décrié peut reposer sa politique publique sur trois axes différents (électrification, réforme et élections) apparemment liés à une stratégie qui nécessite une attention pressante. Alors que la population est à bout de souffle. Le mystère tartuferie derrière tout ça c’est gagné du temps et le matraquage fiscal.

La République part en vrille lentement, nous arrivons au bout du système où la mobilité sociale et l’assimilation ne fonctionne plus, la fonction publique est hypertrophiée, c’est la gangstérisassion   totale. Mais tout n’est pas fichue, la situation est grave mais pas désespérée, la politique reste passionnante, nous avons besoin de l’émergence d’une nouvelle classe d’hommes et de femmes, engagés et passionnés, nous avons besoin d’un homme providentiel pour sortir Haïti de cette crise accrue, nous avons besoin de cohésion sociale afin d’identifier les vrais ennemis du peuple, l’heure est à l’unité; dans un pays où on se bat pour l’implémentation de la démocratie, celui qui s’y oppose est le dictateur, le peuple qui s’impose est souverain et doit pouvoir contre-attaquer à tout moment de la durée.

Raphaël Pedro Kabyla Louis

Activiste Politique

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