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Le street art à la portée des graffeuses

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Tenue décontractée, sourire aux lèvres, des jeunes swag investissent l’impasse Lavaud, à Port-au-Prince, pour un après-midi très fun. On est le jeudi 1er Avril. On est à l’exposition des murs bien embellis par des sprays féminins.

L’an dernier, les fins admirateurs de cet art de la rue qu’est le graffiti, n’ont pas pu jouir en présentiel de ce grand événement qui met en valeur la vénusté féminine. La Covid19 oblige. Mais cette année, ils n’ont pas manqué au rendez-vous à l’impasse Lavaud, à Port-au-Prince, pour un shooting d’enfer devant les murs miroitant des graffeuses qui égayent cet espace.

Cette activité concoctée par Street art au féminin de concert avec la graffeuse Vicky Onélien, s’est tenue dans le but d’offrir un espace aux jeunes graffeuses haïtiennes, bourrées de talent, après une série de formations offerte par Festi Graffiti. Sous la supervision du célèbre graffeur Assaf, une dizaine de graffeuses ont bonifié cette impasse de Port-au-Prince.

La peintre et graffeuse Vicky Onélien n’a pas caché sa satisfaction quant au succès de sa réalisation. « Je suis fière de cette réalisation. J’ai eu un feedback positif, car les gens attendaient impatiemment de prendre part à une telle activité », a fait savoir la co-organisatrice de cette exposition. Sous peu, elle espère offrir un sketch pour son prochain mur. La graffeuse Zebra, pour sa part, munie d’un rayonnant sourire extériorisant sa grande joie, a fait savoir que c’est pour elle une occasion de s’exprimer sur un mur.

Devant son mur, Dashka Rheyna Charlemagne, a concilié son élégance à celle de son chef-d’œuvre mural. Écrivaine, blogueuse, peintre et graffeuse, la jeune artiste de vingt-deux ans a soutenu que cette initiative vise à montrer que ce street art n’est pas seulement une affaire d’homme, et que les femmes peuvent se produire dans le graffiti. L’étudiante en Histoire de l’art, gagnante d’un concours de nouvelles, Dashka, espère mieux représenter son pays dans le milieu artistique.

L’initiateur de Festi Graffiti, et du Street art au féminin, Jean Widler Pierresaint, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en valeur les talents. « Il faut justement donner l’opportunité à tout artiste, peu importe son genre. Ce qui importe vraiment c’est le talent car l’art n’a pas de sexe », a soutenu entrepreneur culturel. A en croire ses propos, le street art au féminin a pour but de promouvoir le talent féminin dans le graffiti, de manière à ce que les graffeuses puissent s’épanouir dans le milieu.

Cette exposition coordonnée par Expo17.0, a été une grande réussite. Les jeunes ont pris leur pied, ils se sont bien régalés dans cette impasse qui a vu germer d’extraordinaires talents féminins.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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