insécurité : 15 cas de kidnapping, recensés, du 1er au 22 janvier 2020, par la Police nationale d’Haïti
3 min read8 cas d’enlèvement et de séquestration de personnes dans le centre-ville de Port-au-Prince, 4 à Delmas, 1 à Léogane (municipalité à une trentaine de km au sud de la capitale), 1 à Clercine (dans la zone de Tabarre, périphérie sud-est) et 1 à Croix-des-Bouquets (municipalité au sud-est de Port-au-Prince) : tel est le nombre de cas, portés à la connaisance de la Police nationale d’Haïti (Pnh), du mercredi 1er au mercredi 22 janvier 2020, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Parmi ces cas, figure celui de l’entrepreneur Clifford Dubois, ddont le corps sans vie a été découvert, le vendredi 17 janvier 2020, à Arcachon 32, dans la commune de Carrefour (sud de la capitale), deux jours après son enlèvement, le mercredi 15 janvier 2020, par des individus armés, à Delmas 27 (au nord-est de Port-au-Prince), a rappelé le commissaire Michel-Ange Louis Jeune, porte-parole de la Pnh, en conférence de presse, ce mercredi 22 janvier 2020, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
La Police nationale d’Haïti reconnaît une remontée spectaculaire, sur le territoire national, en Haïti, du phénomène de kidnapping, sur laquelle s’est penché le Conseil supérieur de la police nationale (Cspn), le mardi 21 janvier 2020.
« Dans un certain temps, vous verrez les résultats des actions de la police nationale contre le kidnapping et l’insécurité en général », tente de rassurer Louis Jeune.
Ce mercredi 22 janvier 2020, la situation était particulièrement tendue au centre-ville de Port-au-Prince, avec les manœuvres de groupes armés, qui ont créé la panique chez petites commerçantes et petits commerçants, habitantes et habitants, spécialement aux abords du parlement.
Dans l’après-midi du 22 janvier 2020, des bouchons considérables ont été enreegistrés, à cause de ce climat de tension et d’anxiété, qui a poussé automobilistes et motocyclistes à éviter les artères et voies, où des tirs d’armes sporadiques continuaient d’inquiéter les riveraines et riverains.
Plusieurs citoyennes et citoyens se sont efforcés de se rendre à pieds dans leurs lieux de résidence, tout en tendant les oreilles et en ouvrant les yeux pour savoir ce qui se passait réellement.
Dans ce contexte d’insécurité, le mardi 21 janvier 2020, un policier de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) et deux bandits ont été blessés par balles, à Martissant (périphérie sud de la capitale, où prévaut un climat de terreur depuis la fin de l’année 2018).
La vie du policier national blessé, qui reçoit des soins appropriés dans un hôpital, serait hors de danger, selon le porte-parole de la Pnh.
De la première semaine de janvier 2020 à date (22 janvier 2020), la Pnh affirme avoir procédé à l’arrestation de plus de 30 personnes, avoir saisi plus de 40 armes à feu et « déteinté » 261 véhicules, dans le cadre de l’opération baptisée « toile d’araignée », qui a mobilisé plusieurs unités de la police nationale.
Parallèlement, durant la même période, 125 voitures sans plaques ont été identifiées. Leurs propriétaires ont été contraints de les mettre en règle.
51 motocyclettes, dont seulement 8 avaient une plaque d’immatriculation, ont été confisquées.
12 personnes ont été arrêtées pour trafic de drogue, à Saint-Louis du Sud. Ces opérations ont mené à la saisie de … kilos de marijuana, soutient Michel-Ange Louis Jeune.
12 véhicules été confisqués, dans le cadre d’une opération conduite à Croix-des-Bouquets, dans la base de Lanmò san jou. Certains de ces véhicules confisqués étaient dépourvus de certaines pièces (moteurs, radiateurs, etc.).
Avec comme chefs d’accusation « trafic illicites de la drogue, port d’armes illégales, vols, viols, assassinats », entre autres, une douzaine de personnes menottées ont été présentés à la presse, ce mercredi 22 janvier 2020, ainsi qu’une quantité d’armes, de cartouches et d’uniformes de police.
Parmi les personnes arrêtées, se trouvent Juste Chandou Clairjeune, présumé assassin du journaliste Néhémie Joseph (à Mirebaais, le jeudi 10 octobre 2019), et Anne Franck, suspectée dans l’assassinat, le mardi 7 janvier 2020, à Tabarre 52 (au nord-est de la capitale), de Luccius Antoine, suppléant juge de paix à l’annexe du tribunal de paix de Ganthier, à Fonds Parisien.
Par ailleurs, 3,045 policiers nationaux seront mobilisés et 34 points de contrôles seront mis en place, pour assurer la sécurité, durant les 5 à 6 dimanches pré-carnavalesques, annonce la Police nationale d’Haïti.
Alter Presse