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Kidnapping/Haïti : l’année 2021 s’annonce plus active en matière d’enlèvement, selon le CARDH

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Selon un bulletin publié par le centre d’appui et de recherche en droits humains (CARDH), cent dix (110) cas de kidnapping sont déjà recensés au cours de ces  deux derniers mois. Comparés aux données de l’année antérieure, les chiffres sont en nette progression vu que, pour le premier trimestre de 2020, on n’a enregistré que 51 cas.

Seulement pour le mois de janvier 2021, Haïti a recensé (les cas répertoriés officiellement) plus de cas d’enlèvements que la totalité identifiée pour le premier trimestre de l’année précédente. Dans un  bulletin publié par le  CARDH, il fait état de soixante (60) cas pour le mois de janvier et cinquante (50) pour le mois de février 2021. Ce qui fait un total de cent dix (110) cas de kidnapping pour les deux premiers mois de l’année en cours contre cinquante et un (51) pour le premier trimestre de l’année 2020. À ce rythme, le pays risque de battre de loin le record de l’année 2020 au cours de laquelle, 796 cas ont été identifiés dont 565 pour le dernier trimestre.

Le CARDH, préoccupé par cette situation, annonce la création de la cellule d’observation de la criminalité en vue d’aborder la criminalité et le kidnapping dans leurs aspects complexes, notamment en lien avec la politique, l’économie et les droits humains. Pour ce faire, l’organisme informe qu’il va adopter une approche méthodologique pluridisciplinaire en faisant appel à plusieurs expertises afin de mieux appréhender le phénomène.

 » Le CARDH collaborera aussi avec des instances étatiques et internationales concernées par la question. Il y aura des rapports destinés à mieux explorer ce phénomène afin d’apporter des éléments d’éclairage aux décideurs et à la population, car cette problématique doit être appréhendée dans sa complexité », lit-on dans le bulletin qui appelle à la collaboration des victimes ou témoins en vue de la facilitation du travail.

Rappelons que le responsable du CARDH, Gédéon Jean, intervenant sur une station sœur avait incriminé le pouvoir qui, selon lui, utilisait ce phénomène à des fins électoralistes et criminelles. Il en a aussi profité pour appeler la population à continuer de protester contre le régime en place.

Claire S. Désiré

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