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La Banque mondiale approuve 131 millions de dollars pour améliorer les infrastructures d’Haïti et sa résilience face aux catastrophes

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Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé ce jeudi un don de 120 millions de dollars américains pour le Projet de connectivité résiliente et d’accessibilité du transport urbain en Haïti. Le Conseil a également approuvé un financement supplémentaire de 11 millions de dollars américains pour le Projet de Gestion des Risques et de Résilience aux aléas climatiques. Le projet d’infrastructure améliorera la connectivité rurale dans la péninsule sud et améliorera la mobilité urbaine résiliente au climat au Cap-Haïtien, tout en renforçant la capacité institutionnelle dans le secteur du transport urbain. Le projet de gestion des risques de catastrophe augmentera la capacité d’intervention d’urgence et d’évacuation de certaines municipalités dans des zones à haut risque climatique.

« Les effets combinés de l’exposition aux risques sismiques et aux événements météorologiques extrêmes, et le niveau élevé de dégradation de l’environnement, sont des facteurs clés de fragilité, en partie responsables de l’inversion des maigres progrès socio-économiques de la dernière décennie, » a dit Laurent Msellati, chef des opérations de la Banque mondiale en Haiti. « Soutenir la gestion des risques de catastrophe et investir dans des infrastructures routières résilientes sont essentiels pour tirer parti de la reconstruction du pays après le tremblement de terre et contribuer à éliminer l’extrême pauvreté et à parvenir à une croissance inclusive durable. »

Le transport urbain en Haïti est un facteur limitant majeur pour l’accès aux activités économiques, le développement et la croissance économique. Les niveaux de congestion sont sévères dans plusieurs grandes villes, principalement en raison d’une combinaison de mauvaises conditions des infrastructures routières, d’une utilisation sous-optimale de l’espace public, de fréquentes perturbations liées au climat et d’un système de transport public non réglementé qui contribuent à limiter l’accessibilité et à créer de longs temps de trajet.

Par ailleurs, alors que les efforts récents pour améliorer le réseau routier ont renforcé la connectivité interurbaine, 50 % du territoire national reste mal connecté et certaines régions sont totalement isolées pendant des jours pendant la saison des pluies qui s’accompagne souvent de tempêtes et d’ouragans majeurs. Les infrastructures de transport dans la péninsule sud ont subi les effets d’événements du changement climatique fréquents et graves. Le récent tremblement de terre d’août 2021 a endommagé plus de 850 km de routes primaires et secondaires dans la région sud, entraînant des dommages dans le secteur des transports à hauteur de 160 millions de dollars et laissant plus de 450 000 personnes isolées.

Le projet de connectivité résiliente et d’accessibilité du transport urbain va renforcer la résilience globale du réseau routier dans la péninsule sud en finançant des améliorations routières et des activités institutionnelles pour améliorer la résilience climatique. Il améliorera la mobilité le long des corridors sélectionnés au Cap-Haïtien grâce à un modèle de mobilité urbaine à faible émission de carbone en élargissant les conditions d’une mobilité non motorisée sûre, en renforçant la résilience des infrastructures urbaines au changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes et en améliorant les opérations du système de transport public. Le projet soutiendra également la modernisation et la professionnalisation des services de transport public dans les régions ciblées.

Comme le changement climatique devrait augmenter la fréquence, l’intensité et les impacts des événements météorologiques extrêmes, un système d’alerte précoce efficace pour avertir les citoyens afin de se préparer et d’être prêts à évacuer en cas d’événements météorologiques extrêmes pourrait réduire l’impact de ces chocs. Entre 1972 et 2022, Haïti a été frappée par plus de 110 catastrophes, et la prochaine saison des ouragans dans la région des Caraïbes devrait être supérieure à la moyenne avec probablement 14 à 21 tempêtes nommées, dont 3 à 6 ouragans majeurs.

Le financement additionnel du Projet de Gestion des Risques et de Résilience aux aléas climatiques comblera le déficit de financement causé par la réaffectation des fonds pour soutenir la réponse d’urgence post-séisme. Il assurera le financement de la mise en œuvre d’activités essentielles telles que le renforcement de la capacité de réponse de la Direction générale de la protection civile aux futures catastrophes et la construction d’abris d’urgence pour aider à protéger les communautés vulnérables.

Source : Banque Mondiale (BM)

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