La crise climatique est une menace pour la sécurité mondiale, selon des dirigeants à l’ONU
2 min readDébat de haut niveau ce mardi entre New York et les capitales du monde entier : il s’agissait pour le Conseil de sécurité de débattre si ses compétences en matière de maintien de la paix et de la sécurité peuvent être étendues aux cas d’urgences climatiques. Ce que refusent la Chine et la Russie, très conservatrices dans les interventions de l’organe exécutif des Nations unies. Compte-rendu.
Il cause 16 millions de déplacés chaque année, encourage ainsi les enrôlements dans les groupes terroristes, le trafic humain et le crime organisé. Même s’il touche en particulier l’Afrique, les effets se font du coup ressentir partout : la quasi-totalité des membres du Conseil de sécurité a martelé comme le changement climatique est une menace pour la sécurité collective. Y compris Boris Johnson, le Premier ministre britannique, qui a initié ce débat : « Je sais que certains pensent qu’il ne s’agit que de lubies vertes de quelques mangeurs de tofu qui aiment étreindre les arbres, inopportunes en politique et en diplomatie internationale. Je ne pourrais pas être en plus profond désaccord. Quand allons-nous faire quelque chose si nous n’agissons pas maintenant ? »
La Chine et la Russie restent sur leurs positions : elles protègent au maximum la souveraineté des États et tiennent à limiter le champ d’action du Conseil. Mais le débat a montré qu’elles sont de plus en plus isolées. La pandémie de Covid-19 a révélé l’urgence à étendre la notion de sécurité confiée au Conseil au 21e siècle. Des outils ont été par ailleurs suggérés pour mieux équiper le Conseil : la création d’un envoyé spécial Climat de l’ONU, des rapports réguliers climat et sécurité, le partage de données climat plus systématique.
RFI avec Le Quotidien News