La crise de l’eau dans certaines régions du pays alarme !
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Le 22 mars a été institué comme la Journée mondiale de l’eau. Cette année, elle est célébrée autour du thème: « Soyez le changement ». Entre manque et insalubrité, la crise de l’eau dans certaines régions du pays ne cesse de prendre des proportions graves. Plusieurs localités lancent un cri d’alarme aux autorités concernées.
Comme à l’accoutumée, une panoplie d’activités de sensibilisation et de conférences sont organisées par les Nations Unies pour marquer la Journée mondiale de l’eau. Le thème qui a été retenu en la circonstance est: « Soyez le changement ». Ce thème est un message clair qui met en lumière l’implication de l’être humain dans le développement durable, la résolution de la crise de l’eau et l’assainissement. Parallèlement, les problèmes liés à la gestion des ressources hydrauliques sont multiples, de ce fait le célèbre chanteur haïtien « BIC » (de son vrai nom Roosvelt Saillant) , prête sa voix à la cause de l’eau. D’ailleurs, malgré les nombreuses sources naturelles, des zones comme Cornillon et Gressier lancent des SOS pour alerter sur la crise de l’eau qui sévit actuellement.
L’UNICEF en Haïti en la personne de l’artiste BIC a tenu à véhiculer un message, à travers une chanson d’une minute. L’ambassadeur de bonne volonté exhorte la population locale à protéger l’eau. C’est d’ailleurs, « Ann pwoteje dlo » le titre de sa chanson. Cette campagne de sensibilisation sur l’importance de l’eau et l’usage que doit en faire la population est un moyen de conscientiser les gens sur le gaspillage. Le chanteur épouse bien les notes de la chanson pour rappeler à la population de ne pas pratiquer le gaspillage d’un élément aussi indispensable, d’en faire un usage adéquat et surtout de se laver les mains régulièrement afin de prévenir certaines pathologies.
D’un autre côté, le Directeur Général de la DINEPA (Direction Nationale de l’Eau Potable et D’Assainissement) Guito Edouard a fait acte de présence à la conférence des Nations Unies le 22 mars dernier, à New-York. Il a été question autour de cette grande table, d’échanger des idées sur les liens étroits qui existent entre l’eau et le développement durable. Les représentants de l’ONU ont notamment insisté sur l’accélération du changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement, à travers le monde et les perspectives pour y parvenir.
Pendant ce temps, les problèmes d’accès à l’eau potable en Haïti ne cessent de perdurer. Et cette période de sécheresse n’aide guère. À Cornillon, commune du département de l’Ouest, la population tire la sonnette d’alarme. En effet, l’accès à l’eau potable est très difficile et les habitants peuvent marcher des kilomètres avant de trouver une eau plus ou moins potable pour étancher leur soif. Les habitants de Cornillon lancent un appel d’urgence aux autorités locales en espérant qu’elles interviennent le plus vite possible dans la gestion de cette crise qui peut coûter la vie à plusieurs citoyens, notamment à de jeunes enfants.
C’est à peu près le même problème qui apparaît à Gressier, une commune de l’Ouest, encore plus proche de la capitale. Cette commune fait face à une grave pénurie d’eau. Selon les informations disponibles, l’accès à l’eau potable est très limité. Apparemment, la DINEPA n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs semaines. Ce qui implique que les habitants sont obligés de faire avec les moyens du bord, tout en sachant que les conséquences sur la santé des hommes, femmes et enfants sont multiples. Aussi, la DINEPA doit intervenir en urgence pour résoudre cette crise à Gressier.
Il faut souligner que l’environnement naturel est fortement impacté par la sécheresse qui dure déjà depuis longtemps. Selon le Ministère de l’Environnement, 340 hectares des forêts des Pins et de Macaya ont été détruites par les flammes. Le Ministère de l’Environnement, le Ministère de l’Agriculture et les autres partenaires d’Haïti dans le domaine de la protection de la nature et de la gestion des ressources naturelles doivent intervenir pour apporter des solutions durables à ces crises qui sont, souvent, des résultantes de la mauvaise gestion des ressources naturelles.
Entre-temps, il importe de rappeler que le choléra est encore présent dans le département de l’Ouest et dans d’autres départements du pays. Il faut agir. L’eau est un élément indispensable à la survie de l’être humain et l’indispensable ne peut pas attendre!
Leyla Bath-Schéba Pierre Louis
