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La régularisation du nombre de candidats aux élections permettrait d’écourter le temps des échéances électorales, selon Me Arnel Rémy

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La période post-Duvaliériste est marquée par un élément fondamental en Haïti : l’avènement de la démocratie. La prise du pouvoir doit se faire à travers les élections, comme l’exige la constitution du 29 mars 1987. Toutefois, pour un pays du tiers-monde ayant de faibles ressources économiques, le nombre de candidats aux élections est un problème qui revient souvent.

Ils sont nombreux les gens optant pour une régularisation de leur nombre et Me Arnel Rémy en fait partie. Dans une interview accordée au journal Le Quotidien News, Me Rémy affirme qu’une telle démarche permettrait de gagner du temps lors des joutes électorales. En se référant à Philippe Némo, l’auteur du texte intitulé «Qu’est-ce que l’Occident», la démocratie est définit «comme étant un nom spécial donné au libéralisme politique, c’est-à-dire à la liberté et au pluralisme dans les procédures de nomination des gouvernants et de prise de décision politique».

À cet effet, évoquer le concept « démocratie» revient à parler du «pluralisme dans le domaine politique, les élections libres…». En effet, Francis Dupui-Dery qui est l’auteur du texte qui s’intitule «Démocratie : Histoire politique d’un mot», soutient la thèse selon laquelle «les élections et le droit de vote sont intimement liés à l’idée de démocratie ». Et c’est le cas en Haïti.

Cependant, la réalisation des élections ne cessent d’engendrer un problème majeur dans le pays : les candidats sont trop nombreux. La régularisation du nombre de candidats aux élections permettrait d’écourter le temps des échéances électorales, selon Me Arnel Rémy. « Trop de candidats, plus de corruption. Si on envisagerait de réduire les candidats, il faudrait agiter le débat au sein des différents acteurs de la société civile. Et ensuite soumettre une proposition de loi aux concernés pour voter quand il y aura un pouvoir législatif», a déclaré le défenseur des Droits Humains, Me Arnel Rémy.

D’un point de vue économique, le Coordonnateur général du Collectif des Avocats Pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO) pense qu’une telle démarche aurait été bénéfique pour le pays. « Sur le plan économique, cela réduirait le coût des élections et cela influencerait sur la transparence des élections», déclare-t-il  tout en soulignant qu’au « moins de dépenses, moins d’impression de photos […]. Cela aurait un impact positif même sur la publication des résultats».

Toutefois, M. Rémy croit « qu’il n’y a pas de possibilité de parler de régularisation parce que le contexte politique n’est pas propice.  Car il y a un dysfonctionnement du pouvoir législatif. « Est-ce le moment de parler régularisation ? Et si on venait à en parler ne faudrait pas voter une nouvelle loi», s’interroge-t-il, affirmant que cette démarche « doit être analysée sous un angle juridique».

La dernière élection réalisée dans le pays remonte en 2015. Les échéances électorales en Haïti ne sont pas toujours respectées comme l’exige la constitution de 1987.

Jackson Junior Rinvil

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