Le Premier Ministre se fait encore attendre. Sa promesse de mettre le Conseil Électoral Provisoire (CEP) et l’Assemblée nationale constituante (ANC) sur pied dès le 7 février 2022 n’a pas respecté. Toutefois, il dit qu’il va avancer avec ou sans les retardataires.

Le docteur Henry l’avait dit lors de son  conviction au  Sénat en janvier dernier : « D’ici le 7 février, le nouveau CEP sera déjà constitué ainsi que l’Assemblée nationale constituante (ANC). Avant l’été qui s’amène, la nouvelle Constitution sera déjà adoptée en vue de la réalisation des futures joutes électorales ». En effet, ce sont bien des projets  qui  sont encore dans l’œuf jusqu’ici.

À en croire le Chef du Gouvernement, ce sont les groupes consultés qui font trainer en longueur le processus. Semblerait-il, que les secteurs contactés à cet effet peinent à respecter la fourchette établie par le Chef de la Primature. Lors de son adresse à la nation, le PM Henry a soutenu qu’il va avancer avec ou sans ceux qui tardent ou qui ne veulent pas monter le train.

Selon une source contactée par le journal, au moins deux secteurs qui devaient soumettre des noms à la Primature pour la constitution du CEP se font encore attendre. Le secteur de la presse était à couteaux tirés en vue de la désignation de leur représentant. Le « Sant Karl Lévêque » (SKL) ait lui aussi déclaré qu’il n’a pas été consulté à cet effet. Quant à l’ANC, plusieurs secteurs laissent planer le doute sur leur participation au sein de l’assemblée nationale constituante.

Le PM plus qu’optimiste

Lors de son adresse à la nation, le PM a aussi énoncé la question de l’urgence. Pour lui, il y a nécessité d’exploiter minutieusement et sciemment chaque moment venu. Et dans cette veine, il a dit sans langue de bois qu’il n’a pas de temps à perdre. Il va avancer tout en restant ouvert au dialogue. Sur ce point, il se montre certain qu’il va aboutir aux élections et du coup, changer le personnel politique. Le Premier Ministre, à cet effet, annonce la vie dure aux semeurs de troubles qui torturent la population dans plusieurs zones du pays. D’après le PM qui vante les dernières opérations de la PNH, l’organisation des élections est tributaire de l’arrestation de tous les civils armés.

Notons dans la foulée que mis à part cette volonté que fait montre le locataire de la Primature, tant d’autres facteurs empêchent le cours normal du processus. Si pour certains, le docteur met la charrue avant les bœufs pour d’autres, il n’a pas tout simplement la crédibilité pour engager le pays dans ce processus. D’autres groupes encore, le Sénat notamment, pense qu’à présent le PM ne peut que liquider les affaires courantes de la nation.

Olry Dubois