Le déshonneur absolu!
2 min readLes vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont tout dit de l’état de délabrement actuel du pays. Des policiers mal traités se font vider de leur sang et de leur dignité dans les banlieues de la capitale pour une cause sans issue. Des civils sans vergogne, et, vraisemblablement bien sponsorisés, mettent en déroute des policiers spécialisés qui tentaient de les déloger.
Alors que le théâtre continue au Bicentenaire, les seigneurs de la mort du groupe cinq secondes enregistrent une vidéo qui montre à quel point ils humilient les cadavres des vaillants policiers qui, malgré tout ce qu’on dit de ces gangs, pour honorer leur serment avaient décidé de se jeter dans la gueule du lion pensant ne combattre que de simples bandits. À la prochaine conférence de presse, la PNH reviendra avec la même rengaine: « malheureusement trois de nos agents ont été touchés mortellement. »
La situation dépasse le seuil de tolérance acceptable. Si on doit reformuler la phrase, on dirait, le contexte dépasse la lâcheté populaire et l’hypocrisie des acteurs. Il est inacceptable que la population continue de verser son sang pour jouer le jeu des sans-scrupules. Il est temps que l’exécutif dévoile et explique cette affaire de gang et d’insécurité qui malheureusement apparait comme un phénomène social.
Le pays n’est pas dirigé. La police n’est pas commandée. L’État s’effondre. Arrêtez les larmes de crocodile et agissez. L’exécutif a intérêt à prouver qu’il n’est pas de mèche avec ces bandits pour rétablir la confiance. Et, s’il ne veut pas le prouver, il doit confirmer tout ce qu’on dit à son compte, y compris ce carnage au village. Seule, la confiance favorisera la collaboration populaire.
Quelle explication va donner la police pour justifier le fait qu’elle abandonne entre les mains de ces barbares les cadavres de braves policiers ? Comment est-il possible qu’un policier soit victime et que son corps soit abandonné comme s’il pénétrait seul sur le terrain hostile? Les experts en mensonges auront peut-être des explications. Ce que nous savons, c’est que ces crimes contre l’humanité ne resteront pas impunis. Il est temps que quelque chose change dans ce pays. Déshonorés comme agents de la PNH de leur vivant, au moins, après leur mort, nos policiers devraient mériter un minimum d’égards.
Daniel Sévère