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Le dilemme du parlement!

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Depuis tantôt trois ans, le pays accueille ses nouvelles années avec un débat sur l’échéance constitutionnelle de mandat des élus. Après 2020 avec les deux tiers du Sénat et 2021 avec le président Jovenel Moïse, c’est au tour des dix sénateurs restants de faire l’objet de controverse.

En effet, ce débat vide de contenu n’a fait que plonger le pays dans une impasse de plus en plus étroite. Les hommes au pouvoir et ceux qui aspirent à s’en occuper continuent d’alimenter ces discussions qui ont fini toutes à mettre chaos le pays. Les institutions démocratiques sont tellement démantelées, ce qui résulte de ces mesquineries ne sont qu’anarchie. En dépit de tout, les politiques avides du pouvoir maintiennent la  démagogie et commencent déjà à reprendre le même refrain.

C’est devenu une tradition dans le pays. Les lois sont interprétées suivant l’intérêt immédiat de l’interprète. Et le plus dégoutant, c’est le fait que ce sont les politiciens qui se donnent les compétences de donner du sens aux règles de loi. S’agissant des juristes libres et honnêtes, ils sont tout carrément mis de côté par un système gangstérisé, maléfique et exclusif contrôlé par des opportunistes aux mille visages.

Par un tweet en 2020 au mépris flagrant des procédures et de l’élégance, le président d’alors, Jovenel Moise, avait constaté la caducité du parlement coïncidée au renvoi contesté de deux tiers du Sénat. Comme conséquence directe, il s’est octroyé à la fois du pouvoir d’exécuter et de légiférer. Tout un tas de décrets controversés et apatrides ont été adoptés. La question de l’échéance constitutionnelle de son mandat s’en est suivie un an après.

Si la caducité du parlement a eu seulement ces conséquences précitées, la volonté d’expulser du palais le président ou son ambition aux apparences dictatoriales de rester accrocher au pouvoir au-delà du 7 février 2021 a eu des conséquences fâcheuses pour le pays. Des manifestations à tort et à travers, le pourrissement des conditions sécuritaires de la population, la montée en puissance du kidnapping, bref: un interminable bras de fer qui coupe-circuit toute possibilité de dialogue pourtant crucial à un apaisement sociopolitique du pays.

Après l’assassinat de M. Moise dont son dossier traine en longueur au cabinet d’instruction, les dégâts causés par cette politique sans éthique explose au visage de plus d’un. Aucun recours constitutionnel ni institutionnel pour assurer la transition. La conséquence est que le pays est devenu invivable avec le pressentiment que tout est gouverné par les gangs armés. Malgré tout, les « jusqu’auboutistes » persistent dans leurs mesquineries afin de tirer leurs épingles du jeu.

Pour en finir avec le projet ou pour en  brûler une prochaine étape, le mandat des 10 sénateurs isolés sont désormais mis sur la table. Ils doivent partir dès le deuxième lundi de janvier 2022 selon les partisans de cette logique. Une approche rejetée d’un revers de main par les sénateurs qui appellent au respect de leur mandat. Même sans avoir rien fait, ni travailler deux ans durant, ils sont accrochés à leur mandat.

De duels partisans qui torpillent la loi à des fins claniques. Le grand perdant est la population qui végète dans l’insécurité, la faim, le chômage, les maladies de toutes sortes…

Olry Dubois

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