Le PHTK désapprouve le nouveau CEP

Alors que les USA saluent la constitution en 72 heures du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) décrié, le PHTK, parti au pouvoir, vient d’émettre son objection à cette décision du chef de l’État. Selon le président de cette structure, Liné Balthazar, c’est une très mauvaise façon d’initier un processus électoral.

Poussé par l’ambassade américaine, Jovenel Moïse, a mis sur pied un nouveau CEP dont la constitution suscite pas mal de remous dans l’opinion publique. Les missions qu’il attache à cette nouvelle structure et son installation en dehors de la prestation de serment des neufs conseillers, ont  défrayé la chronique. Dans cette amalgame qui éclabousse davantage l’image du locataire du palais national déjà en déficit de confiance, le PHTK prend son recule.

Intervenant sur une station de la capitale, Liné Balthazar, n’a pas caché son insatisfaction par rapport à ce CEP. Selon lui, ce n’est pas le meilleur moyen d’instaurer un conseil dont la constitution et les missions font polémiques. « Un CEP qui aspire à réaliser des élections inclusives dans le pays doit à la base inspirer confiance à tous les acteurs », soutient l’homme politique arguant que c’est un bon signe le fait que  le chef de l’État a  montré  son ambition dans  renouvellement  le personnel politique du pays à travers les urnes.

D’après M. Balthazar, le moment est opportun pour M. Moise de lancer le processus du dialogue. Le PHTK n’a pas peur d’aller aux élections avec n’importe quel CEP, moyennant qu’il soit fruit d’un consensus, c’est-à-dire, qu’il inspire confiance à tous les secteurs de la vie nationale, précise-t-il. «On réalise des élections et pour les partis proches du pouvoir et pour ceux de l’opposition », rappelle le politique à Jovenel Moïse.

Ce CEP critique M. Balthazar, n’est fruit d’aucun consensus. Vu sa constitution, il suscite un flot de protestations et de malaises, regrette le politique qui appelle dans la foulée le numéro un de la nation  à ne pas se détacher de ses propos visant à tendre la main à tous les secteurs y compris l’opposition coriace et jusqu’auboutisme .