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Le Premier Ministre a.i, Claude Joseph, minimise les accusations de Caracol Noticias

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Le Premier Ministre a.i, Claude Joseph, minimise les allégations du journal colombien Caracol Noticias. Le Chef du Gouvernement démissionnaire assimile cette démarche à une tentative pour  brouiller les pistes de l’enquête.

 Le Président colombien Ivan Dulque a estimé, le 15 juillet, que selon toute vraisemblance, seuls certains des mercenaires colombiens qui se sont rendus en Haïti connaissaient l’objectif réel de l’opération qui a débouché sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse.

Après avoir été mis sur le banc des accusés par le journal colombien « Caracol Noticias », le Premier Ministre, Claude Joseph, a rejeté d’un revers de main les allégations portées contre sa personne, relatives à « son implication éventuelle » dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse.

« Je ne me laisserai pas décourager, ni déstabiliser par cette démarche qui n’est autre qu’une diffamation. Soit on m’assassine, soit l’enquête aboutit », a martelé le Chef du gouvernement démissionnaire qui attribue cet article à une tentative pour brouiller les pistes de l’enquête.

« Je m’attendais à ces genres de flèche parce-que je suis déterminé à œuvrer pour l’aboutissement de l’enquête sur l’assassinat du Président. Je ne suis nullement affecté par cette situation », a-t-il poursuivi devant un parterre de journalistes le 16 juillet.

Le Caracol Noticias persiste et signe

En dépit du fait que le Directeur Général a.i de la PNH ait apporté des démentis aux accusations faisant croire que Claude Joseph aurait une quelconque responsabilité dans l’assassinat du Président, le journal « Caracol  Noticias » est revenu  à la charge le 14 juillet, en indiquant qu’il y a plusieurs témoignages qui confirment l’implication du Dr Claude Joseph dans l’exécution de l’élu du PHTK, sans toutefois donner trop de détails.

« Au moins 3 mercenaires colombiens impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse ont avoué avoir tenu des réunions avec des politiciens haïtiens pour organiser le crime et l’un d’eux était le PM a.i. Claude Joseph », peut-on lire dans les colonnes du Noticias.

Des révélations sont faites au niveau de la presse colombienne

Le plan, selon la version de ces mercenaires, était « d’organiser l’arrestation du Président et de le mettre à la disposition, c’est ce qu’ils disent (…), de la DEA», a déclaré jeudi en conférence de presse le général Jorge Vargas, chef de la police colombienne.

Les mercenaires ont fait ces déclarations à la police haïtienne, a-t-il précisé. Cette dernière mène l’enquête, avec le soutien de la police colombienne, sur l’assassinat le 7 juillet du Président Moïse à son domicile à Port-au-Prince.

M. Vargas n’a pas donné davantage de détails sur les déclarations des mercenaires concernant la planification de l’arrestation du Chef de l’État haïtien ni la relation présumée avec la DEA. 

Il a cependant suggéré que certains mercenaires avaient pu être trompés et que seuls quelques-uns connaissaient l’objectif criminel de l’opération. 

Selon lui, le commando armé, dont trois membres ont été tués par la police haïtienne, s’était divisé en deux groupes : l’un formé de sept hommes qui ont donné l’assaut à la résidence présidentielle, « où il n’y a pas eu d’arrestation (…), mais la mort du Président », et un autre pour les appuyer. 

Le jeudi 15 juillet, le Président colombien Ivan Duque a estimé que « tout porte à croire » que seuls certains des mercenaires colombiens qui se sont rendus à Haïti connaissaient l’objectif réel de l’opération. 

« Un groupe important (de Colombiens) a été emmené avec une supposée mission de protection. Mais au sein de ce groupe, il y avait un groupe plus petit qui avait apparemment une connaissance détaillée de ce qui devait s’avérer comme une opération criminelle », a déclaré M. Duque à la radio locale La FM.

Entretemps, un cinquième policier a été placé en isolement dans le cadre de l’avancement de l’enquête, a fait savoir le directeur général a.i. de la PNH.

Léon Charles qui accompagnait le Premier Ministre Claude Joseph a salué la collaboration des instances internationales comme “Interpol” avec les policiers nationaux, dans le cadre de ces investigations. Les enquêteurs ont déjà collecté des indices pouvant permettre de remonter aux auteurs intellectuels de ce drame, a déclaré le DG de la PNH.

Mario Sylvain

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