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Les femmes haïtiennes contribuent grandement à l’économie nationale

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Les femmes jouent un rôle important dans l’économie nationale. Participant à une conférence-débat, Angelie Noël a fait savoir que la  femme haïtienne apporte considérablement à l’économie nationale.

Le 8 mars est souvent une journée de réflexions autour de la cause des femmes. Dans le cadre  d’une conférence-débat organisée par l’Initiative des Femmes Haïtiennes dans le Tourisme (IFTH) à l’Université Quisqueya, autour du thème : ‘’La femme haïtienne, un levier dans le développement d’Haïti’’.

L’une des panélistes s’est penchée sur l’apport des femmes dans le domaine de l’économie, souvent négligée. Elle a souligné la nécessité que les femmes sortent de l’ombre et prennent enfin la place qu’elles méritent.

« Nous pouvons l’affirmer, il est incontestable que la femme haïtienne, symbole de courage et de détermination, apporte une contribution considérable  à l’économie nationale », a déclaré la panéliste. Elle a avancé que, selon l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique (IHSI) et le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), les femmes représentent plus de la moitié de la population haïtienne et jouent un rôle considérable dans le secteur informel, rôle qui n’est souvent pas considéré à sa juste valeur puisque les indicateurs permettant d’apprécier le niveau de développement économique ne tiennent pas compte des données de l’informel.

Si, malgré l’expansion que  connaissent l’économie informelle et le secteur tertiaire en Haïti, le rôle des femmes passe souvent inaperçu, Angelie Noel est d’avis que les femmes ont un grand pouvoir sur l’économie. En effet, parce qu’elle a la capacité de donner le meilleur d’elle-même, de créer, la femme est présente dans plusieurs aspects de l’économie nationale et son poids devient de plus en plus remarquable. « Sans les madan Sara, les camions resteraient chez eux, faute de passagers et du même coup, les produits ne rejoindraient jamais la capitale », déclare-t-elle avec un grand sourire.

« Les femmes ont beaucoup de capacités, elles changent, elles créent et ne craignent pas les défis », affirme Angelie. C’est pour cela qu’elle croit que la femme haïtienne a la capacité de sortir  de certaines limites imposées par la société , d’oser relever la barre, d’avoir de hautes exigences et de grands rêves. Ce revirement, croit-elle, aurait même des impacts positifs sur la société. Et puisque les femmes ne craignent pas d’oser et de relever les défis, il serait nécessaire qu’elles continuent à lutter jusqu’à obtenir de la société ce que celle-ci leur doit, car malgré l’apport considérable qu’elles  représentent dans le pays, beaucoup d’injustices comme le viol et le harcèlement sont passées sous silence ou sont banalisées, comme le déplorait Alain Sauval, directeur de la communication de l’Université Quisqueya ,  dans son discours au début de ce même évènement.

Ketsia Sara Despeignes

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