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L’ONU plaide en faveur de l’égalité pour l’élimination du sida en Haïti!

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« Unissons-nous pour mettre fin aux inégalités qui freinent la fin du sida », c’est autour de ce thème que l’ONU renouvelle sa campagne de sensibilisation contre le sida. Le 1er décembre ramène la journée mondiale de la lutte contre le sida. D’après l’ONU, le sida demeure à date une maladie dangereuse…

Dans un communiqué de presse publié le 30 novembre dernier, l’Organisation des Nations Unies invite chaque parti et chaque individu à y mettre du sien pour limiter la propagation du sida et parallèlement freiner ce virus. Selon l’ONU, pour atteindre cet objectif, il est primordial que chaque acteur dans la société s’implique activement dans la lutte contre les  inégalités persistantes qui bloquent les progrès scientifiques. L’ONU soutient que, contrairement aux idées qui circulent durant ces dernières années, le sida demeure une maladie dangereuse, mortelle et une menace pour la santé publique d’ici 2030.  Rappelons que le sida est transmissible par voie sexuelle, par vois sanguine et de la mère à l’enfant.

 Instaurée le 1er décembre 1988 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la journée internationale de la lutte contre le sida est l’occasion de constater les progrès scientifiques réalisés et le travail qu’il reste encore à faire pour avancer dans le bon sens. Cette journée est également l’opportunité pour les peuples de partout, d’une part, de se rassembler et de montrer leur solidarité envers les personnes infectées par le VIH, et d’autre part de se remémorer  les millions de vies perdues à cause de cette épidémie.  

En cette circonstance, la coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies, Ulrika Richardson, s’est exprimée comme suit: « Les inégalités qui perpétuent l’épidémie de sida ne sont pas inévitables ; nous pouvons les aborder. En réalité, la fin du sida ne peut être atteinte que si nous nous attaquons aux injustices sociales et économiques ». Ainsi, le thème de cette année renvoie à l’égalité. Durant le 21e siècle, les luttes pour parvenir à l’égalité sociale deviennent de plus en plus sérieuses dans le monde. En Haïti, il est indispensable de continuer à exiger l’accès aux soins de santé pour tous et le bien-être général.

D’ailleurs, les études prouvent bien que les populations les plus vulnérables où les informations et les soins de santé sexuelle de base sont très difficiles ou très coûteux constituent les premières victimes du VIH. Selon le dernier rapport en date de l’ONU sida, « Inégalités dangereuses », les inégalités sociales sont des facteurs qui pèsent lourd dans le ralentissement de la réalisation des objectifs convenus à l’échelle mondiale pour mettre fin au sida. 

Conjointement avec le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), l’ONU sida souligne l’urgence d’adapter davantage la réponse nationale aux besoins non satisfaits des populations clés, en particulier la communauté LGBTQI, y compris l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination persistantes à l’égard de cette dernière. Dans la conjoncture actuelle, avec la violence incontrôlable qui règne dans le pays et les inégalités entre les sexes qui augmentent inlassablement, les risques d’attraper le VIH sont beaucoup plus élevés.

À cause de la recrudescence de l’activité des gangs dans la capitale, les femmes sont très exposées. Les violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles, les nombreux cas de viols collectifs perpétrés à l’encontre de la population féminine haïtienne, les grossesses non-désirées issues de cas de viol contribuent largement à la propagation de l’épidémie de sida dans le pays. Ce qui s’explique par une prévalence du VIH plus élevée chez la gente féminine. En effet, selon l’ONU sida,  les femmes et les filles ont une prévalence de VIH de 2,2% alors que chez les hommes, elle est de 1,4%. Il est urgent de résoudre au plus vite  le problème des gangs armés en Haïti.

Le sida est encore bien présent dans le pays, malgré les efforts pour diminuer les impacts du virus et le taux de mortalité. La lutte contre la propagation du sida doit continuer. Cette année, soulever les questions d’inégalité entre les genres, de la discrimination et de la violence armée dans le ralentissement du processus d’éradication du sida en Haïti est au centre du travail de l’ONU sida. Les dangers qui pèsent sur la population haïtienne sont multiples. Il est difficile d’établir des priorités, car les problèmes sont innombrables. Toutefois, œuvrer pour réduire considérablement les inégalités pourrait contribuer au progrès de la nation sur bon nombre de points.

Leyla Bath-Schéba Pierre Louis

pleyla78@gmail.com 

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